Par
Hervé Pinson
Publié le
11 novembre 2024 à 9h46
Voir mon actualité
Follow Le Courrier du Pays de Retz
Les chasseurs prélèvent de plus en plus d’échantillons, ils constatent une forte augmentation de la population de sangliers. Comment expliquer ce phénomène ?
Patrice Friconneau : Il est impossible d’estimer la population de sangliers, seuls des prélèvements permettent de constater cette augmentation. Les causes sont multifactorielle.
Cette espèce peut s’adapter à tous les environnements. Le sanglier n’est pas normalement un animal des marais, mais il le devient parce qu’il cherche d’abord le tranquillitéavec des lieux de vie difficilement accessibles pour l’homme, des réserves de chasse par exemple, mais aussi dans des zones périurbaines voire urbaines. Et il trouve son bonheur dans les marais de Grand Lieu, dans les marais bretons ou dans ceux de l’Estuaire, sur le littoral aussi, le long de la Route Bleue, dans les friches…
Et plus il y en a échantillonsplus l’espèce augmente son nombre de cochons sauvages. Il y a trente ans, le nombre moyen de petits par portée était bien inférieur à celui d’aujourd’hui. Aujourd’hui, cela peut dépasser dix individus. C’est un phénomène que l’on observe chez d’autres mammifères, lorsqu’il y a une pression sur l’espèce, lorsque les conditions sont réunies.
Qu’en est-il du facteur climatique ?
Patrice Friconneau : Avec moins de froid en hiver, le taux de mortalité est moins chez le porc sauvage, dont la régulation thermique est sensible. Et il n’est pas rare de voir des truies de moins de 40 kg gestantes, âgées de moins d’un an. L’autre partie de l’explication est présence de nourrituredans les cultures de maïs, mais aussi avec une production accrue de glands.
Réguler les sangliers est donc difficile pour les chasseurs…
Patrice Friconneau : Les sangliers grandissent plus vite qu’ils ne peuvent les récolter, malgré le plan national destiné à contrôler le développement des sangliers (le PNMS), lancé en 2009.
Le préfet a autorisé l’utilisation du chevrotineon verra si c’est efficace dans les territoires volontaires. Je suis également correspondant départemental du réseau sécurité chasse. Avec les chasseurs, nous avons pris des mesures pour renforcer la sécurité lors des chasses.
Chaque année, il y a des accidents de chasse. Par exemple, en mars 2024 à Chaumes-en-Retz, un chasseur a été blessé par balle au ventre, il a été grièvement blessé. Nous aimerions voir diminuer ce nombre d’accidents, malheureusement assez constant, tandis que le nombre de recherches augmente.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.
Related News :