Une deuxième louve a été capturée dans le Jura, de l’autre côté de la frontière, sur le territoire de la meute de Marchairuz dans le Jura vaudois et équipée d’un collier radio dans le cadre du projet de recherche suisse « Loups et bovins ». Un premier canidé était déjà suivi d’une étiquette depuis quatre mois
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Une deuxième louve est repérée par GPS depuis le 30 octobre 2024, de l’autre côté de la frontière. C’est la fondation KORA qui l’a annoncé. Ce loup adulte a été capturé dans le Jura vaudois, dans le territoire occupé par la meute Marchairuz, une des cinq meutes aujourd’hui présentes sur le massif en Suisse et en France.
UN Une équipe composée de membres de la fondation KORA, du Département d’écologie et d’évolution de l’Université de Lausanne, d’un vétérinaire et d’inspecteurs de la police faune-nature du canton de Vaud, a réussi à attraper l’animal à l’aide d’un piège à mâchoires en caoutchouc. La femelle a été rapidement endormie, le temps de l’équiper d’un collier GPS, de prendre des mesures morphologiques et de prélever des échantillons biologiques. “Elle a ensuite été relâchée sur le lieu de capture”précise KORA dans son communiqué.
Ce marquage fait partie du projet « Loups et bovins ». Cette recherche est financée par la fondation KORA et réalisée l’Université de Lausanne, le Canton de Vaud, l’Institut de santé des poissons et de la faune (FIWI) de l’Université de Berne, ainsi qu’AGRIDEA, centre de ressources indépendant qui agit en faveur de l’économie agricole et alimentaire en Suisse.
« L’objectif de ce projet est d’approfondir les connaissances scientifiques sur les relations entre loups, bovins et chevaux afin de trouver des solutions pour une meilleure cohabitation. » assurent ses promoteurs.
Depuis le retour du loup en Suisse dans les années 1990, en effet, les dégâts attribués au prédateur, tout comme les études sur le loup, concernaient principalement les moutons en estive. Il existe encore peu de données scientifiques sur les attaques perpétrées contre des bovins ou des équidés.
KORA souhaite donc étudier « les circonstances qui favorisent les attaques contre les bovins et les équidés afin d’identifier d’éventuelles zones à risques ». Ce projet devrait également permettre de « tester l’efficacité des mesures de protection et d’effarouchement des troupeaux ainsi que celle du tir légal » et déterminer les situations dans lesquelles toutes ces actions sont “le plus utile”. Les chercheurs veulent enfin observer « changements possibles de comportement des bovins et des équidés en présence de loups », et savoir par exemple si les animaux deviennent «plus craintif ou agressif.
En mars, une équipe de KORA, du canton de Vaud et d’un vétérinaire local avaient déjà réussi à capturer et à équiper d’un collier radio une femelle de la meute transfrontalière du Mont Tendre. Identifié sous le nom de code F186, ce loup est né dans la meute Marchairuz entre 2019 et 2022.
Ce collier GPS a permis de confirmer la reproduction du F186 avec le mâle reproducteur de la meute. Trois oursons ont été observés. Mais le F186 a perdu sa balise le 1er juillet. L’appareil a été retrouvé intact le lendemain. Quatre mois de données pourraient encore être enregistrées.
Un loup du canton des Grisons a également été équipé d’un émetteur GPS en mars 2022. Son collier a été retrouvé en Hongrie en avril 2023, son porteur ayant probablement été braconné.
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