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A Paris, des milliers de personnes « se retrouvent » face à la vie chère à l’étranger

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche 10 novembre dans les rues de Paris lors d’une nouvelle mobilisation contre la vie chère à l’étranger, pour faire entendre leur voix. “d’un peuple qui est au vent”ont constaté des journalistes de l’AFP.

Formant un long cortège marqué de la couleur rouge, symbole de la mobilisation contre la vie chère à l’étranger, les manifestants, venus à l’appel des associations antillaises, kanak et de nombreuses diasporas d’outre-mer, sont partis de la place Denfert-Rochereau. pour rallier le ministère de l’Outre-mer.

Le cortège s’est élancé tranquillement au son de la musique antillaise après avoir été encouragé par les moteurs hurlants d’une cinquantaine de motos, stationnées à proximité de la tête de manifestation.

“Pas de pansements sur les pansements”

En tête du cortège marchait Rodrigue Petitot, figure du mouvement contre la vie chère en Martinique, et à la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (Rpprac), déjà présent dimanche lors du dernier défilé. Manifestation de dimanche. « Cette fois, ils ont démontré que le peuple est en colère et que les choses ne se calmeront pas tant que nous n’obtiendrons pas de vraies solutions »a lancé Rodrigue Petitot.

« Pas de pansements sur pansements, cette fois c’est le moment où il faut tout régler (…). Nous ne sommes pas venus mendier quoi que ce soit à personne, nous sommes venus imposer ce qui est tout à fait normal (…) légitime »dit-il. “Malheureusement, dans ce qui nous arrive, le diable a eu trop longtemps pitié de nous, ça veut dire que la nous a donné un titre français, mais elle ne nous a jamais donné de conditions en tant que Français, et ça, c’est vraiment mécontent”il a ajouté.

Baisse des prix des produits alimentaires

André Bazin, président de l’association Ultramarin Doubout, a regretté “ne jamais être entendu”. «Malheureusement, nous sommes obligés de retourner dans la rue». Et les négociations issues de la mobilisation qui ont abouti à un accord pour baisser les prix d’environ 6 000 produits alimentaires n’y ont rien changé.

« Il reste encore 33 000 produits sur lesquels on peut appliquer la péréquation. (…) Le Rpprac a demandé que toutes les denrées alimentaires soient alignées sur le prix français. Qu’y a-t-il dans ces propos d’incompréhensible pour les autorités françaises ? il a demandé. « Là, nous ne sommes pas dans une phase de révolte, nous sommes encore dans une phase où nous exigeons que nos droits humains soient respectés »affirme André Bazin.

Non loin de lui, Fred Catorc est venu soutenir son « compatriotes ». Cet employé dans les écoles d’Île-de-France a de la famille aux Antilles, il aimerait y retourner définitivement à sa retraite, explique-t-il, casquette rouge sur la tête.

« Nous devons nous battre pour eux ici. Faire comprendre au gouvernement qu’il faut faire des choses. Ils doivent réaliser qu’il y a un peuple qui souffre.il s’est défendu. Fraîchement retraitée de la RATP, Marie-France Ravenel peste contre « le coût de la vie là-bas. Très cher”. “C’est incroyable”murmure cette femme vêtue d’un manteau rouge.

“C’est une bêtise, par exemple, quand tu envoies un colis à un parent, il doit payer des frais pour récupérer le colis”dit ce natif de Martinique, fustigeant « raisons du colonialisme et des impôts ». Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences, principalement nocturnes.

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