Par
Laurent Renon
Publié le
10 novembre 2024 à 17h36
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Depuis ce rapport qui a été rédigé à son intention La Rochelle À la mi-octobre, Michel avait beaucoup de mal à s’emporter. La raison : un stationnement très gênant sur un emplacement réservé aux véhicules munis d’une carte de stationnement pour personnes handicapées.
Un comble pour cet homme de 72 ans, victime d’un accident de la route en 2013 qui a failli lui coûter la vie. Souffrant d’un handicap grave depuis, cet habitant du Lac de Grand Lieu voyage le plus souvent en fauteuil roulant.
Plusieurs preuves d’un véhicule pour personnes handicapées
Dans Charente-MaritimeL’agent de surveillance de la voie publique n’aurait apparemment pas tenu compte de la vignette « personne handicapée » apposée à l’arrière de son véhicule, ni de la carte de stationnement affichée sur le pare-brise d’Avant. Avec un soupçon d’observation, il aurait aussi remarqué que la voiture était conçue pour accueillir un fauteuil roulant, avec un système de rampes mesurant près de deux mètres.
Une certaine incompréhension
Michel ne comprend pas vraiment de quoi on l’accuse. Depuis, il a appris de Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) que sa carte de stationnement n’est plus d’actualité et qu’il doit demander une carte mobilité inclusion. Est-ce pour cela qu’il a reçu ce ticket ?
« J’ai publié un message sur un groupe Facebook local qui a récolté 164 commentaires, avec des témoignages de personnes qui ont également été victimes d’amendes abusives », explique Michel. Je contesterai bien entendu l’amende en apportant la preuve de ma bonne foi. Je n’ai jamais eu de problème avec cette carte jusqu’à présent. »
Il fera sans doute appel au défenseur des droits, mais il ne sait pas encore s’il portera plainte ou non, compte tenu de l’énergie nécessaire.
Obstacles à la socialisation
En tout cas, pour le septuagénaire, cela situation incroyable est un exemple parfait multiples difficultés d’accessibilité que rencontrent quotidiennement les personnes à mobilité réduite. Raison pour laquelle il a décidé de défendre publiquement cette cause.
Je ne veux pas mener ce combat seulement pour moi, mais pour tous les collègues qui ont abandonné, toute cette communauté silencieuse. Nous sommes devenus transparents. C’est édifiant ! Les personnes handicapées n’osent plus se rendre dans les centres-villes et se désocialisent progressivement. Ils peuvent citer des dizaines de situations qui les empêchent de voyager.
Et cela dans bien des circonstances de la vie ordinaire. Personnellement, Michel réfléchit à deux fois avant d’aller visiter un musée ou d’écouter un concert dans certains équipements culturels nantais. Même pour une consultation médicale, il s’est retrouvé bloqué par un sas à l’entrée.
Dans les supermarchés, il ne compte plus les clients qui le voient derrière eux, mais ne le laisse pas passer en caisse prioritaire. Un jour, il s’est retrouvé à attendre une heure dans un avion après le débarquement des passagers et avant d’être récupéré. Oubliés avec sa femme, un capitaine leur a même demandé ce qu’ils faisaient ici.
Refusé par un taxi qui « ne partait quand même pas » [lui] mettre à disposition une camionnette », il a dû appeler une ambulance conciliante. « De nombreuses personnes nous proposent aussi de nous donner un coup de main », souligne celui qui a du mal à accepter son handicap.
Droits à respecter
Cette dernière souhaite sensibiliser l’opinion publique à ces enjeux d’intégration et de mobilité et demande simplement que soit appliquée la stratégie de la Commission européenne relative aux droits des personnes handicapées 2021-2030.
« Que s’est-il passé avec le Jeux paralympiquesdemande Michel. Les gens criaient que les para-athlètes étaient des gens formidables. Mais le rideau est tombé et nous revenons à avant. Nous ne sommes plus rien. Nous ne sommes que de la merde… Ne remettons pas le handicap au handicap ! »
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