LLes Sables-d’Olonne Vendée Globe. PHOTO: Skipper Sébastien Simon on Groupe Dubreuil at the start in the bay
Philippe Brossard-Lotz
Le journaliste du Sablais
Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. Patrick BRUEL meeting Sébastien Simon on the Imoca Groupe Dubreuil
Photo de A – From left to right: Paul-Henri Dubreuil, Patrick Bruel, Sébastien Simon, Loïck Peyron, François Dubreuil © Martin Viezzer / Groupe Dubreuil Sailing Team
A la veille du départ du Vendée Globe, Sébastien Simon aspire à entamer son tour du monde sans négliger de vivre pleinement la grande fête populaire attendue lors du passage par le canal des Sables-d’Olonne.
Il donne ses dernières impressions.
Un défi incroyable. « Le Vendée Globe est à la fois le défi le plus simple – faire le tour du monde sans arrêt et sans assistance – et en même temps le plus complexe car nous sommes à bord de machines très techniques et il faut pouvoir se débrouiller seul. C’est un défi extraordinaire : il y a six fois plus de personnes qui sont allées dans l’espace que de personnes qui ont réussi cette boucle. »
Le défi d’une vie. « Cette course me fait rêver depuis toute petite, je l’ai vue grandir, elle m’a permis de vivre tellement d’émotions… Je suis originaire du pays, un Sablais.
J’ai toujours connu cette course du Vendée Globe : la course a 35 ans, j’en ai 34. Cela fait beaucoup de points communs. Ce ponton du Vendée Globe, où se trouvent la quarantaine de bateaux Imoca, j’en ai fait le tour des dizaines et des dizaines de fois quand j’étais petite. »
Les réalisations du passé. « Je ne sais pas si ce tour du monde va me changer. Par contre, je sais que j’ai beaucoup changé tout au long de mon parcours. J’ai vécu beaucoup de choses, des expériences humaines douloureuses et bénéfiques, des moments de joie et des accidents. Je suis dans la meilleure partie de ma vie parce que je peux encore me mettre au défi. Et quand on fait le tour du monde, l’aventure ne se prépare pas, il faut la vivre. »
L’ambiance au départ. « Le Vendée Globe a montré des exploits, de belles arrivées, des scénarios complètement fous. Mais voir les skippers quitter le ponton, les IMOCA traverser la Manche, ça me déchire les tripes et ça m’a toujours animé. C’est un événement public, il n’y a pas de billetterie, tout est gratuit et la foule vient dès 4 heures du matin pour trouver sa place et encourager les skippers. Je suis convaincu qu’il y aura des centaines de milliers de spectateurs. C’est à la fois simple et incroyable. Il existe de nombreux événements sportifs en France mais celui-ci a quelque chose de particulier. »
Mes sources de motivation. « J’ai évidemment un goût d’inachevé suite à ma première participation en 2020 (4ème avant d’être contraint d’abandonner suite à un OFNI). Dès que j’ai posé le pied à terre, je n’avais qu’un seul objectif, celui d’en repartir quatre ans plus tard. Heureusement, le groupe Dubreuil a décidé de m’offrir une seconde chance. J’ai envie d’aller au bout, de prendre du plaisir et de prouver à tous ceux qui m’ont accompagné qu’ils ont eu raison de me faire confiance. Je suis aussi là pour explorer mes limites et donner le meilleur de moi-même ».
Le bâtiment de l’excitation. « Depuis le vendredi 8 novembre 2024 – NDLR : hier –, j’ai presque envie de me téléporter, pour être enfin dans la course. Tout le travail en amont – gestion de projet, préparation du bateau, relations publiques – a été réalisé comme il se doit. C’est déjà une grande victoire d’être ici aujourd’hui dans une si bonne humeur. Maintenant, j’ai envie d’entrer dans ma bulle et de vivre pleinement la course. J’ai un bateau incroyable, polyvalent, bien préparé, qui me donnera toutes les chances de prendre du plaisir. La prochaine récompense sera d’être à l’arrivée. »
Conditions douces au départ. « Les conditions météorologiques modifieront l’approche du départ car elle sera plus calme que d’habitude, les risques de collision étant réduits. Je redoute toujours les départs, le fait de devoir bien me placer ; Les conditions légères prévues pour le départ de demain vont nous aider à prendre le rythme. Par contre, il est possible qu’il soit nerveux avec un vent erratique, donc aléatoire. »
La descente de l’Atlantique. « Je vais tout faire pour être concentré, bien démarrer ma course et être bien placé dans l’Atlantique. Même s’il n’y a pas de vent, ce sera très intense et très exigeant. Le premier à capter le vent de Nord-Est aura un petit avantage tout comme le premier à franchir la zone de transition de l’anticyclone des Açores. C’est une course longue certes, mais être bien positionné au bout de l’Atlantique donne vraiment confiance pour la suite. Car dans les mers du Sud, dès que les écarts se créent, la course n’est plus tout à fait la même. »
Philippe Brossard-Lotz
Le journaliste du Sablais
(avec communication)
Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. SKIPPERS based in Les Sables: united like the 6 fingers of a hand…
Vidéo :
Sébastien Simon et Paul-Henri Dubreuil évoquent tour à tour le partenariat entre le Groupe Dubreuil et le skipper.
Ils se sont rencontrés lors d’un tournoi de tennis dans le Vendéspace. L’occasion de réfléchir à un éventuel partenariat qui s’est concrétisé après le Covid.
Une belle opportunité pour Sébastien qui voulait à tout prix réaliser son rêve d’enfant, faire le tour du monde sur la célèbre course au large du Vendée Globe.
Paul-Henri Dubreuil dirige aujourd’hui le groupe vendéen et familial Dubreuil développé par son père Jean-Paul Dubreuil – dont l’histoire entrepreneuriale est passionnante, de l’épicerie du grand-père Henri à la compagnie aéronautique Air Caraibes -.
Paul-Henri Dubreuil a décidé de se lancer dans la magnifique aventure du Vendée Globe, avec l’accord du reste de la famille, afin d’écrire une belle nouvelle page dans le sable.
Paul-Henri Dubreuil laisse entendre, en fin de vidéo, que le partenariat pourrait se poursuivre après le Vendée Globe 2024.
Philippe Brossard-Lotz
Le journaliste du Sablais
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