A l’approche de la saison des sports d’hiver, skieurs aguerris comme amateurs se préparent. Mais deux stations alpines situées en Isère et en Savoie viennent de prendre une décision irrévocable. En effet, ils ferment définitivement leurs portes !
Ces fermetures sont le résultat d’une double charge pour les petites stations de montagne. D’une part, il y a les
difficultés économiques persistantes. Et, de l’autre, la rareté de la neige naturelle due au réchauffement climatique. Des défis auxquels sont confrontées de nombreuses stations de moyenne montagne. D’autant qu’ils dépendent souvent de subventions publiques pour assurer leur fonctionnement.
Pas d’accueil des skieurs à l’Alpe du Grand Serre cet hiver
En Isère, l’Alpe du Grand Serre est une station historique de la commune de La Morte, située à 1 370 mètres d’altitude. Il ferme définitivement ses portes après plus de 80 ans d’activité. Cette station disposait de trois télésièges, de plusieurs téléskis et de 50 km de pistes. Elle fut la première à s’ouvrir aux skieurs du département, en 1938. Toutefois, les subventions publiques constituent sa seule Source de survie économique. Dans le cas contraire, il ne pourra pas continuer à accueillir des skieurs à chaque saison.
La décision a été prise par la communauté de communes iséroise de la Matheysine. Ce dernier a voté arrêter les subventions nécessaires au fonctionnement des remontées mécaniques. Sur 61 voix, 47 se sont prononcées en faveur de la fin du partenariat avec la société Sata, gestionnaire des remontées mécaniques de la station. Ce choix marque la fin d’une époque pour les habitants et les skieurs de la région. Tout le monde voyait l’Alpe du Grand Serre comme une destination proche pour des sports d’hiver accessibles. Mais la station, trop dépendante des aides publiques, n’est pas en mesure de fonctionner de manière autonome.
Notre-Dame-de-la-Tarentaise: a Savoyard resort without skiers in 2024-2025
En Savoie, une autre station de ski, Notre-Dame-de-la-Tarentaise, subit le même sort. Cette gare est la plus petite du département. Il n’accueillera plus les skieurs dès la saison 2024-2025 et met un terme définitif à son activité hivernale. La maire, Jocelyne Abondance Pourcel, parle de dans - pertes financières répétées. Depuis quatre ans, elles s’élèvent à environ 20 000 euros chaque année. ” On s’est rendu compte qu’on avait de moins en moins de neige, que ça devenait impossible
», explique-t-elle. Le maire pointe ainsi l’insuffisance d’enneigement, essentielle à l’attractivité de la station.
Like Alpe du Grand Serre, Notre-Dame-de-la-Tarentaise depends on public funds. But also,bon enneigement pour assurer un minimum de rentabilité. Cependant, la réalité du réchauffement climatique conduit à des hivers de plus en plus doux. Et des précipitations de moins en moins fréquentes. Ce qui a fini par précipiter sa fermeture.
crédit photo : Shutterstock Les skieurs trouveront portes fermées dans ces deux stations de ski en 2024-2025
Le déclin des skieurs dans les micro-stations en France
Les fermetures de petites stations de ski ne sont pas des cas isolés. Depuis les années 1970, plus de 180 domaines skiables ont cessé leurs activités en France, selon le géographe Pierre-Alexandre Metral, spécialiste des stratégies de reconversion et doctorant à l’université de Grenoble. Ces les stations sont principalement familiales ou communales. Ils sont principalement situés en moyenne montagne, où les conditions d’enneigement sont de plus en plus précaires.
La fermeture des stations de l’Alpe du Grand Serre et de Notre-Dame-de-la-Tarentaise marque un tournant pour le tourisme de montagne. Ces décisions sont les symboles d’une transformation inévitable. Les petites stations doivent repenser leur avenir. Et adapter leur offre aux bouleversements climatiques et économiques. Si le ski reste l’attraction phare de l’hiver, de plus en plus de stations sont conscientes de sa fragilité. C’est pourquoi ils envisagent de se diversifier pour survivre.
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