C’était jour de grand-messe, ce samedi 9 novembre, pour la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) de Charente-Maritime. Les bénévoles se sont retrouvés au Family Fun Park de Meschers-sur-Gironde pour une assemblée générale en présence notamment du président national Emmanuel de Oliveira. L’occasion de faire le point sur les projets, les préoccupations et les satisfactions. Parmi les premiers, la volonté de développer la surveillance des plages dans le département. Déjà, en 2024, la SNSM était la seule à répondre à l’appel d’offres de la communauté urbaine Royan Atlantique, dont les plages étaient jusqu’alors surveillées par les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis).
Le retour des sauveteurs en mer sur les plages de Royan n’était cependant pas en soi une révolution puisqu’ils avaient assuré cette mission jusqu’en 2010. « Je crois que les élus de Royan sont satisfaits. Nous avons de bonnes raisons de croire que nous continuerons à travailler ensemble», indique le délégué départemental de la SNSM Philippe de Bonnaventure. Et ce, même si ce changement a eu un coût. Les pompiers du Sdis effectuaient effectivement des relèves. Ils n’étaient pas non payé mais compensé sans que l’employeur ne paie de cotisations de sécurité sociale. Ils ne cotisent pas à la sécurité sociale et ne bénéficient pas de congés de maladie. Les encadrants de la SNSM ont le statut d’agents de collectivité. Et quand les pompiers travaillaient 50 heures par semaine, leurs successeurs sont limités à 43 heures.
Le président de Cara Vincent Barraud avait à l’époque évoqué ce point de droit travail et indiqué que « de toute façon, cette histoire de vacances n’allait pas durer. » Il a souligné que « c’était plus juste pour ces jeunes, souvent étudiants, qui jusqu’alors ne pouvaient pas compter ces heures dans le calcul de leur future retraite. » Le surcoût a été estimé à 500 000 euros.
Une mission essentielle
Philippe de Bonnaventure considère que cette mission de surveillance des plages est indispensable. « Nous disposons de deux centres de formation à La Rochelle et Rochefort dans lesquels nous formons chaque année une cinquantaine de sauveteurs. Aujourd’hui, nous pouvons leur proposer 25 plages à surveiller en été sur les 61 que compte le département. Nous sommes prêts à aller encore plus loin. Je sais que des communes de l’Île de Ré ou de l’Île d’Oléron pourraient être intéressées… »
Pour le délégué départemental, « le recrutement de bénévoles ne représente pas de problème pour les six stations de secours en mer (La Rochelle, Île de Ré, Île d’Aix, La Tremblade, La Cotinière et Royan). de bénévoles même si la moyenne d’âge reste élevée. »
Quant au financement, la SNSM, dont les revenus reposent à 70 % sur des dons, sait que les subventions vont se tarir. « Nous connaissons l’état des finances publiques. Nous serons obligés de faire durer nos bateaux en facilitant le renouvellement de la flotte. » Ce qu’on appelle le serrage de la ceinture.
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