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Clarisse Crémer au départ du Vendée Globe contre vents et marées

Vendée Globe, departure Sunday November 10 (1:02 p.m.)

Elle est au début ! “Qui l’aurait cru”, dit-elle dans un éclat de rire. Clarisse Crémer a terminé 12ème en 2021, se disant qu’elle avait déjà envie d’y retourner. Quatre ans plus tard, après quelques « tempêtes », le marin de 34 ans repart. A la barre d’un foiler. « Cela fait quelques semaines que j’ai réalisé que j’allais enfin y être. Là, je suis revenu sur le stress de la course. Mais je vois très clairement un monde parallèle où je ne suis pas au départ de la course. Je suis vraiment heureux d’avoir réussi à arriver jusqu’ici.

“J’étais épuisé et en colère mais pas abattu”

Après avoir donné naissance à sa petite Matilda, elle reprend la mer. En route pour un deuxième tour du monde. Le chemin pour y arriver est sinueux. Un sponsor qui la décroche, une course contre la montre pour monter un projet et parcourir les kilomètres nécessaires pour valider sa qualification. «Quand nous avons dû recréer un projet à partir de zéro. J’étais épuisé, en colère mais pas vaincu et la main tendue d’Alex (Thomson) et de l’Occitane en Provence s’est immédiatement allumée : elle a rendu les choses possibles.

Cette année a aussi été compliquée avec des soupçons de tricherie lors du précédent Vendée Globe et un retour tendu sur les pontons : « J’avais encore plus besoin de mes proches car naviguer, pour moi, c’est quelque chose de poétique, de magique. Et cela ne correspondait pas du tout à ce que je vivais.

En colère. Touché mais toujours pas coulé, il rebondit une nouvelle fois. « La colère n’est pas le sentiment auquel je pense en ce moment. J’ai beaucoup travaillé là-dessus. Je dois trouver la frontière étroite entre les convictions et la colère pour qu’elle me permette d’avancer. »

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A la barre de l’ancien foiler de Charlie Dalin, premier à franchir la ligne il y a quatre ans, Clarisse Crémer dispose d’un bateau performant. (Photo Médias PKC)

Un Top 10

Elle profite de cette révolte pour obtenir sa place au ponton de Port Olona. « Mon co-skipper Alan Roberts m’a dit une phrase basique mais qui fonctionne bien, même en mer. Une citation de Winston Churchill : « Quand vous traversez l’enfer, continuez d’avancer. » »

C’est ce qu’elle a fait. Après un premier Vendée Globe en mode découverte, elle repart sur un bateau performant, celui qui a franchi la ligne en premier il y a quatre ans avec Charlie Dalin : « J’ai un super bateau mais la flotte a aussi beaucoup évolué. Il y a 13 nouveaux bateaux qui vont absolument gagner. Quand quelqu’un me chatouille pour un numéro, je dis Top 10. On n’a jamais annoncé qu’on y allait pour gagner donc il n’y a pas de pression de ce côté-là.

Une machine à maîtriser

Si elle se sent bien à bord de son foiler, elle doit réussir à l’apprivoiser : « Sur mon bateau à ailerons, même quand il allait vite, c’était assez intuitif pour trouver la limite. Sur le foiler, il y a des moments où les mouvements ne sont pas intuitifs. Surtout quand ils vont vite. Cela nécessite de se repérer pour un mode performance.

Il y a quatre ans, Clarisse Crémer mettait 87 jours pour revenir aux Sables d’Olonne, devenant ainsi la femme la plus rapide de ce tour du monde en solitaire en Imoca. Avec le bateau qu’elle a entre les mains, elle devrait aller plus vite : « Plus ça va vite, plus ça fait mal mais moins ça dure. »

 
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