Par
Philippe Roudeillat
Publié le
8 novembre 2024 à 20h33
Voir mon actualité
Suivre 78actu
Pour répondre à l’évolution des besoins de santé du territoire, la clinique Saint-Germain, située à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), réfléchit à une nouvelle offre de soins. Parmi les pistes envisagéesil y en a une qui n’est pas passée inaperçue et qui suscite de vives réactions.
En effet, le groupe Vivalto Santé, que la clinique a rejoint en juillet 2017, annonce vouloir fermer la maternité de son établissement saint-allemand, le seul en activité dans la commune.
« Baisse de la natalité et pression sur les ressources humaines »
« Face à la double tension sur les ressources humaines et à la baisse de la natalité, ainsi qu’à la volonté de garantir la sécurité des parturientes (femme qui accouche) et les nouveau-nésles soins à l’accouchement ne seraient plus assurés par la clinique Saint-Germain », explique Vivalto Santé.
« Les soins pourraient être assurés par le centre hospitalier intercommunal de Poissy/Saint-Germain-en-Laye (Chips). »
Un avantage pour les chips ?
Pour accompagner son projet de fermeture, le groupe explique que Chips, qui représente déjà plus de 4 000 naissances par an, pourra suivre les fins de grossesses et accompagner les accouchements.
« Cette complémentarité doit accompagner la sécurisation de l’offre de soins actuelle, en permettant au centre hospitalier intercommunal Poissy/Saint-Germain-en-Laye d’augmenter le nombre de ses naissances dans un contexte de forte baisse de la natalité. »
Pour Vivalto Santé, cela permettrait aussi de « permettre renforçant ainsi son expertise pour éviter, à long terme, d’affaiblir la qualité avérée de l’accompagnement des femmes enceintes, point essentiel pour la sécurité des femmes et de leurs enfants.
Une décision inacceptable pour la Ville
Autant dire que ce projet de fermeture de la maternité de la clinique Saint-Germain a fait sursauter le maire Arnaud Péricard. Pour lui, cette décision est totalement inacceptable et aurait de graves conséquences sur le territoire.
« Nous n’acceptons pas ce coup porté à la santé des femmes de notre région et, en tant qu’élues de Saint-Germain-en-Laye, nous refusons ce revers. »
« Sans aucune concertation préalable »
” Nous sommes conscient des difficultés rencontrés plus généralement par les établissements de santé de l’ouest parisien, reconnaît Arnaud Péricard. Mais cela ne peut en soi justifier une décision prise sans aucune consultation préalable. »
L’édile indique avoir contacté la direction nationale de Vivalto, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, ainsi que le ministère de la Santé, pour obtenir des explications « sur ce sujet ». décision brutale ».
Il a également demandé à Chips, dont il est président, « afin de mesurer les conséquencesde cette décision ».
L’amertume du maire
Face à cette menace de voir sa maternité disparaître, le maire de Saint-Germain-en-Laye ne cache pas son amertume.
« En tant que maire de Saint-Germain-en-Laye, j’ai toujours soutenu les initiatives et le développement de la clinique sur notre territoire. »
« Les équipes de la Ville et de Vivalto ont travaillé main dans la main avec la direction pour accompagner les projets », poursuit-il. Je constate aujourd’hui, avec amertume, que cette collaboration s’avère malheureusement Sens Unique . »
Arnaud Péricard, mayor of Saint-Germain-en-Laye
Pour bloquer la décision du groupe Vivalto Santé, la Ville a créé une page spéciale sur son site Internet pour permettre au populationpour exprimer leur soutien à la maternité.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.
Related News :