une maison en ruine vendue à un bailleur social pour créer des logements

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La maison située au 2, rue Aval, près de l’église de Tourny, à Vexin-sur-Epte (Eure) était devenue un danger public.

En février, la municipalité a entamé une procédure d’expropriation afin de reprendre les choses en main et valoriser cet espace laissé abandonné par le propriétaire.

En fait, le bâtiment était en ruines et certains éléments étaient tombés sur la voie publique en 2021.

« Nous avons rencontré beaucoup de difficultés pour localiser le propriétaire et donc faire avancer le dossier. Finalement, nous avons obtenu un transfert à l’amiable. »

Vendu pour un euro symbolique

Désormais en possession de cet immeuble en ruine, la municipalité peut entamer la procédure de cession… « Nous allons vendre cette maison pour un euro symbolique à Siloge (bailleur social) dans le but de créer de nouveaux logements. logement et entreprises »explique le maire.

Ce projet prendra forme à l’emplacement de la maison, 2, rue Aval mais également sur les parcelles riveraines, rue du Ouest, qui appartiennent à la commune. Cela représente une superficie totale de 1 440 m² sur laquelle seront implantés des logements et des commerces.

Une dizaine de logements

Dans le détail, sur la parcelle où se situe actuellement la maison, se trouveront un commerce de 55 m² et un T4 de 85 m² au premier étage. A l’arrière se trouveront un T2 de 50 m² au rez-de-chaussée et un T3 de 70 m² à l’étage.

Sur les autres parcelles (cadastres 576 et 577), hors zone de construction située rue du Ouest, entre huit et dix logements 50 à 70 m² seront construits.

« Nous prévoyons la construction de petits logements adaptés aux personnes seules, plutôt âgées. Ils seront idéalement situés à 30 mètres des commerces. »

Cette opération sera donc réalisée par Siloge pour un euro symbolique. Une démarche qui a fait bondir l’élu d’opposition, Arnaud Adonon.

« Vous vendez ce bien communal pour 1 euro symbolique alors que nous avons une dette qui s’élève à 6 millions d’euros ! »

Pour Thomas Durand, Siloge est un partenaire avec qui il est plus facile de travailler mais qui a ses « contraintes financières ». « Il a fallu trouver un équilibre et le terrain bâti est très complexe en termes de démolition ce qui pèse sur le budget du projet. Le Siloge construira quelque chose de joli et d’utile à la population. »

Une demande constante

Utile car comme l’a indiqué Annick Delouze, première adjointe, la demande de logements est continue. « Nous avons actuellement 35 demandes », assure-t-elle.

Un argument auquel n’a pas adhéré l’élu d’opposition : « Nous avons nous aussi nos contraintes financières au regard de la dette qui nous incombe. Ce n’est pas la première fois que des biens sont ainsi transférés. »

Thomas Durand a répondu :

« Je vous mets au défi de trouver des bailleurs sociaux qui répondent à la demande locale et qui achètent des terrains à des prix qui ne seraient pas attractifs pour réaliser des projets de cette envergure. »

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