Par
Hervé Pinson
Publié le
8 novembre 2024 à 16h56
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Il s’agissait d’un test, d’un dispositif provisoire, le temps d’évaluer l’impact sur la circulation sur cet axe majeur de la commune qui accueille plus de 6 000 véhicules par jour en moyenne.
Destiné à ralentir les véhicules, chicanes de la rue de Nantes, à Pornic (Loire-Atlantique), n’aura vécu que quelques heures, jeudi 7 novembre 2024.
Ils n’étaient pas encore tous déployés (deux sur trois) lorsque la municipalité a pris la décision dans la journée de tout arrêterdemander à l’entreprise chargée de l’installation démonter en même temps les différents éléments déjà fixés au sol.
Gros embouteillages à l’entrée de Pornic
Car dès leur mise en place, les chicanes ont provoqué d’importantes embouteillages à l’entrée de la ville, devant des habitants médusés et des automobilistes très en colère, et des internautes qui paniquaient eux aussi sur les réseaux sociaux.
« Les services de la ville sont restés sur place toute la journée. Quand nous avons vu le résultat, nous avons décidé d’en retirer graduellement plusieurs, mais cela n’a rien changé, constate l’assistante aux travaux, Isabelle Rondineau, qui s’est rendue sur les lieux à trois reprises dans la journée de jeudi.
Nous avons ensuite supprimé le dispositif qui n’est pas adapté ici à la configuration de la route. Il faut maintenir la fluidité sur cet axe, tout en étant conscient du problème de vitesse, puisque 80 % des véhicules ne respectent pas la limite de 30 km/h.
Le radar pédagogique sera alors maintenu. «Il faut ici contrôler la vitesse, on va chercher une autre solution, prendre le temps d’y réfléchir et peut-être mettre en place un autre dispositif», a déclaré Isabelle Rondineau, qui rappelle que la demande de plus de sécurité routière dans la rue de Nantes a été formulée à plusieurs reprises par l’association Riverains investis vigilants et attentifs (Rive), également préoccupée par la future augmentation de la densité de population dans le quartier.
Un accident sur la Route Bleue a augmenté les embouteillages
Pourquoi cet échec ? « Sur le papier, cela a fonctionné, mais en pratique, cela n’a pas fonctionné. Si les gens roulaient à 30 km/h maximum, ça aurait marché», estime Isabelle Rondineau, qui était dans «une logique de concertation et d’écoute» avec les habitants du quartier. « De plus, il y a eu une voiture qui a brûlé sur la Voie Bleue jeudi après-midi, avec un retard de circulation qui n’a rien arrangé. »
Un coût « limité », selon l’adjoint au maire
Une mésaventure qui a néanmoins un coût pour la ville (qui n’a pas encore été dévoilé mais qui serait « limité », assure l’adjoint au maire), qui a fait appel à un prestataire pour réaliser ces aménagements très éphémères.
« Nous sommes désolés de ne pas avoir pu faire avancer ce projet de sécurité pour le moment. Heureusement, les aménagements ont été rapidement supprimés pour éviter de nouveaux désordres», raconte Isabelle Rondineau, qui reconnaît un «erreur collectiveheureusement pas grave.
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