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Cédric G., ce « disciple » de Dominique Pelicot qui dit vouloir endormir sa femme

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BENOIT PEYRUCQ / AFP Croquis du procès pour viol de Mazan, dessiné le 17 septembre, lors d’un discours du principal accusé, Dominique Pelicot.

BENOIT PEYRUCQ / AFP

Croquis du procès pour viol de Mazan, dessiné le 17 septembre, lors d’un discours du principal accusé, Dominique Pelicot.

JUSTICE – Un geste de « curiosité », selon le principal concerné. De retour après une semaine de pause, le procès pour viol de Mazan a étudié ce vendredi 8 octobre le cas de Cédric G.. Il fait partie des hommes mis en examen pour avoir agressé sexuellement Gisèle Pélicot à son domicile, alors qu’elle était soumise chimiquement par son mari. , Dominique Pélicot.

Devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, cet homme de 50 ans a reconnu qu’après s’être de nouveau rendu au domicile Pélicot en octobre 2017, il avait envisagé “par curiosité” reproduire sur son partenaire le même processus de soumission chimique.

« J’ai ce contact avec M. Pelicot, il me propose ça (pour reproduire ce qu’il a fait à sa femme). Il n’y a pas d’excitation, pas d’envie mais de la curiosité”a ainsi expliqué ce quinquagénaire, qui a la particularité d’être l’un des rares hommes parmi les 51 accusés à reconnaître clairement avoir su à l’avance que Gisèle Pelicot dormirait et qu’il s’agirait donc d’un viol.

«Je demande à M. Pelicot quel est son processus. À ce stade de ma vie, j’ai déjà provoqué beaucoup de déviances, je les poursuis même. M. Pelicot me renseigne, m’explique comment il procède »explique Cédric G.

Quelques semaines après sa visite chez les Pélicots à Mazan, celui qui se présentait comme un « disciple » par Dominique Pélicot, “conducteur” de cette affaire, avait donc reçu de sa part des anxiolytiques pour les utiliser sur sa propre compagne.

Un profil aux multiples « déviance sexuelle »

Devant le tribunal, il a expliqué qu’à ce moment-là, il avait « deux pieds dans la fantaisie » et poussé “le curseur un peu plus loin”. Il affirme cependant qu’au moment de son rendez-vous avec Dominique Pelicot pour recevoir les sédatifs, devant le domicile de sa compagne à Aix-en-Provence, il a finalement voulu changer d’avis. « Aussi étrange que cela puisse paraître pour une personne comme moi, qui cherche le danger, quand on arrive je me dis ‘arrête, arrête tout’ »a témoigné cet ancien technicien en informatique.

«Je suis en détention sédative. Cela vous donne un sentiment de puissance, de puissance, cela flatte un peu votre ego, vous êtes en possession de quelque chose d’interdit, vous êtes en jouissance totale. Il y a quelque chose de transgressif, il y a du fantasme, mais pas de passage à l’acte. »a ajouté cet homme poursuivi pour « viol aggravé » et qui risque 20 ans de réclusion criminelle.

“À un moment, je vois que ça va trop loin”a finalement conclu Cédric G, décrit par le psychiatre Laurent Layet comme une personnalité aux multiples « déviance sexuelle »exigeant « absolument une injonction aux soins ». Cet adepte d’exhibitionnisme, de voyeurisme, d’échangisme ou encore d’urophilie possédait de nombreuses images pédopornographiques, un délit connexe pour lequel il est également poursuivi à Avignon.

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