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grandes confusions dans le secteur bancaire

Les relations commerciales entre la et l’Algérie ont été particulièrement confuses ces derniers jours. Tout a commencé mercredi 6 novembre. Ce jour-là, devant leurs banquiers habituels, des commerciaux d’entreprises basées en Algérie ayant des liens avec la France ont été expulsés. Ils assurent que les opérations commerciales vers et depuis la France ont été gelées. Mais étonnamment, aucune note écrite attestant de cette décision ne leur a été présentée. Les banquiers indiquent simplement que les opérations ont été suspendues sur instructions orales de l’Abef, l’Association des banques et établissements financiers.

Pour beaucoup, ce gel est lié à la position de la France sur la question du Sahara occidental. En visite au Maroc fin octobre, le président Emmanuel Macron a réitéré le soutien de Paris au plan marocain d’autonomie dans ce territoire que l’ONU considère comme non autonome.

Démenti des autorités algériennes

Cette décision de suspendre les relations commerciales a provoqué un vent de panique parmi les entreprises françaises et algériennes. La France est l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie. “ Ce fut une surprise totale ! On ne connaît même pas l’ampleur de ce gel : les exportations de gaz sont-elles affectées, par exemple ? “, » demande un membre de la Chambre de commerce algéro-française qui attendait une note écrite pour “voir plus clairement”.

Jeudi 7 novembre, un communiqué laconique de la présidence du gouvernement algérien est venu calmer cette tempête. Il dénonce « Informations totalement erronées et infondées » colporté par “l’ancien ambassadeur de France à Alger” Xavier Driencourt ému par un « délire coutumier envers l’Algérie ». Pourtant, selon les dirigeants de plusieurs banques, cette instruction verbale de l’Abef a bel et bien existé. Son délégué général a depuis été limogé.

Les entreprises restent prudentes

Côté français, les autorités, par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay, ont assuré, jeudi 7 novembre, que de telles mesures de rétorsion n’avaient pas été prises. “officiellement” à leur connaissance. “Nous n’allons pas réagir, d’autant qu’il n’y a rien d’officiel” précis à La Croix une Source diplomatique.

Malgré le communiqué du gouvernement algérien, la prudence reste du côté des entreprises qui n’oublient pas le précédent avec l’Espagne. En juin 2022, l’Abef avait adressé une instruction aux banques leur demandant de geler toute activité commerciale avec Madrid, toujours en réaction au soutien exprimé par les Espagnols au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Et là aussi, le gouvernement algérien l’a démenti mais cela ne l’a pas empêché de rendre la décision effective ; les restrictions, levées définitivement le 6 octobre 2024, auront duré plus de deux ans.

 
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