News Day FR

La insoumise demande une commission d’enquête parlementaire

Le groupe de députés La insoumise-NFP réclame une commission d’enquête parlementaire sur les aides publiques versées à l’entreprise Michelin, a appris franceinfo auprès de LFI. Les députés insoumis précisent avoir déposé cette demande de commission ce jeudi. Il fait suite à l’annonce de la fermeture de deux usines Michelin en France d’ici 2026 ce mardi, ceux de Vannes (Morbihan) et de Cholet (Maine-et-Loire). Plus de 1 200 emplois sont menacés. Le groupe a précisé qu’il soutenir les employés. “Notre premier engagement est de prendre soin de chacun, directement impacté par ces mesures de restructuration, et d’aider chacun à trouver un avenir professionnel stable.a déclaré son président Florent Menegaux. Le deuxième engagement est de recréer au moins autant d’emplois que nous en avons perdu dans la région.

Cette commission d’enquête parlementaire, si sa création est bien acceptée par la conférence des présidents de groupes, “permettrait de comprendre pourquoi il (Michelin) est possible de combiner licenciements massifs, bénéfice d’aides publiques et versements records aux actionnaires sur la même période”affirme LFI.

Le sujet avait été mentionné lors des questions au gouvernement ce mardi par le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne. Il avait interrogé le gouvernement sur les plans de licenciements et de restructuration annoncés par Michelin et Auchan. Le Premier ministre Michel Barnier a alors déclaré avoir aussi le « souci de savoir ce que nous avons fait dans ces groupes avec l’argent public que nous leur avons donné ». « On va se poser des questions et on verra si cet argent a été bien ou mal utilisé pour tirer des leçons ». La réponse est tombée mercredi matin. Le gouvernement a annoncé par la voix de sa porte-parole, Maud Bergeon, qu’il ne demandera pas le remboursement des aides publiques.

Des dizaines de millions d’euros d’aides publiques depuis 2013

Dans son communiqué, La France Insoumise liste ses doléances contre le géant du pneu : « On peut ainsi citer 42 millions d’euros pour le crédit d’impôt recherche en 2023, plus de 65 millions d’euros dus au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) depuis 2013, 12 millions d’euros pour le chômage partiel en 2020, ou encore le soutien automobile 2020. plan doté d’un fonds de 200 millions d’euros”.

Dans le même temps, le groupe parlementaire dénonce l’attitude du leader mondial du pneumatique en matière de la rémunération de ses actionnaires. « Les montants des dividendes et des rachats d’actions se sont élevés à 456 millions d’euros en 2020 et 410 millions d’euros en 2021. Après avoir plus que doublé pour atteindre 923 millions d’euros en 2022 et 892 millions d’euros en 2023, la société a annoncé vouloir les augmenter. s’élève à un montant record de 1,464 milliard d’euros pour l’année 2024. L’entreprise a même annoncé en février dernier le lancement de un nouveau programme de rachat d’actions d’un milliard d’euros entre 2024 et 2026”calcule LFI.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :