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« Physique délirante », coût… A Paris, le chantier du Crous inquiète autant qu’il irrite élus et riverains

Par

Inès Cussac

Publié le

8 novembre 2024 à 6h04

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«Je pose des questions. Il faut savoir poser des questions», raisonne le maire du 6e arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq (LR). Depuis sa photo publiée sur X le 27 octobre 2024, l’élu espère mobiliser l’attention afin de revoir les plans du site du centre Jean-Sarrailh, situé dans le 5ème arrondissement voisin. Ce bâtiment polyvalent, qui abrite des services administratifs, un centre sportif, un restaurant et une résidence universitaire, est en construction depuis 2022. » Le chantier du Crous à l’arrêtou du moins, il avance à la vitesse d’un escargot », déplore Jean-Pierre Lecoq.

Lundi 4 novembre, le conseil du 5e arrondissement a voté pour demander à la Ville de Paris « clarification de la situation » du Crous. Cette demande d’audit permettrait de « suivre l’avancement des travaux et le bilan financier», précise Édouard Civel, adjoint chargé de l’écologie urbaine et des universités. « La commune ainsi que tous les habitants du quartier ont le droit d’être éclairés sur ce sujet », soulignait le soir même la bourgmestre Florence Berthout (Horizons).

« Satisfaction limitée »

L’Épaurif, en charge des travaux sur le chantier, réfute toute paralysie du chantier. « Les travaux se poursuivent notamment avec la pose d’une surfacequi assurera l’isolation thermique du bâtiment », précise l’agence spécialisée dans le développement universitaire en Île-de-. Et d’ajouter : « La pose des écoinçons [éléments colorés] est en cours et sera suivi de la pose de la « seconde peau » sur ces éléments. Il sera composé de lattes orientables, qui assureront les performances thermiques de la réhabilitation et masqueront partiellement les appuis colorés. Les travaux qui se poursuivent également à l’intérieur du bâtiment ne sont pas visibles de la route. »

Cette « seconde peau » pose problème aux mairies des 5e et 6e arrondissements. Jean-Pierre Lecoq dénonce une « physionomie délirante », qui « donne l’impression que tout est permis ». Édouard Civel tempère : « C’est une question un peu compliquée. Les résidents ont satisfaction limitée de la façade. »

Un coût en hausse

Il dénonce également l’allongement des délais du projet dont la première phase a été livrée en juillet 2024. plusieurs mois de retard. L’échec et retrait d’une entreprisedes difficultés techniques imprévisibles et des retards dans l’approvisionnement de certains matériaux sont évoqués par Épaurif. L’entreprise rappelle avoir réalisé ce projet dont le coût a dépassé de 22 millions à plus de 34 millions d’euros HT, « dans un contexte logistique toujours perturbé par la crise sanitaire ».

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Pour rappel, les travaux sont financés par le Ville de Paris, le Crous et l’Etat via le Ministère de l’Enseignement Supérieur et le Plan de Relance France.

Selon les travailleurs interrogés par le parisienles travaux ne devraient pas reprendre avant « janvier 2025 ».

La mairie du 5e arrondissement, quant à elle, organiseun conseil de quartier, le 28 novembre, où « tous les acteurs du chantier sont conviés », précise Édouard Civel. … L’objectif : y voir plus clair dans un chantier qui navigue entre les questions d’esthétique, le surcoût financier et le flou du planning.

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