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deux nouveaux actes d’accusation

Un homme a été placé en détention provisoire, un autre a été placé sous contrôle judiciaire. Ils sont présentés comme des intermédiaires possibles. Fin 2023, un réseau impliquant deux surveillants pénitentiaires a été démantelé.

Publié le 11/08/2024 05:00

Temps de lecture : 3min

The entrance to Meaux prison (Seine-et-Marne), February 22, 2017. (PHILIPPE LAVIEILLE / MAXPPP)

Deux nouvelles personnes ont été mises en examen, jeudi 7 novembre, dans une affaire de corruption à la prison de Meaux (Seine-et-Marne), impliquant deux surveillants pénitentiaires, dont un greffier, a appris franceinfo vendredi de sources concordantes.

Sollicité par franceinfo, le parquet de Paris précise que ces deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, sont poursuivis pour “complicité d’escroquerie au jugement en bande organisée pour récidive”, “corruption active sur personne chargée d’une mission de justice publique”. service militaire » et « association de malfaiteurs en vue de commettre des délits passibles de dix ans d’emprisonnement ». L’un d’eux a été placé en détention provisoire, l’autre a été placé sous contrôle judiciaire. Ils sont présentés comme des intermédiaires possibles.

En décembre 2023, un réseau impliquant deux agents de la prison de Meaux a été démantelé après la remise ou la tentative de libération de trafiquants de drogue. L’un des plus gros trafiquants de drogue de était soupçonné d’avoir acheté un commis de cette prison de Seine-et-Marne pour permettre sa sortie de détention.

L’affaire a commencé par des démarches douces à la prison de Meaux, où travaillait cette employée d’une trentaine d’années. Selon la version officielle, un jour, un homme est venu la voir. Il porte une cagoule et dit connaître sa famille. La greffière fait ensuite ce qu’on lui demande. Elle oublie délibérément d’adresser au tribunal une demande de libération d’un baron de la drogue détenu dans la prison. Forte de ce vice de procédure, la justice ordonne la libération du trafiquant. Mais il sera rattrapé in extremis dans le cadre d’une autre affaire.

La jeune femme modifie également, sur le logiciel interne, le « casier judiciaire » d’un autre détenu, réduisant la peine à laquelle il a été condamné de plusieurs années à quelques mois. L’employée parle des menaces qu’elle a reçues et jure qu’elle n’a pas été payée. Mais la justice a de sérieux doutes.

Comme le trafiquant, elle fait partie des six personnes mises en examen l’an dernier pour « corruption active et passive par et sur personne chargée d’une mission de service public », « escroquerie au jugement en bande organisée », « détournement de fonds dans le but de fichiers » et « association de malfaiteurs en vue de commettre des délits punis de dix ans d’emprisonnement ». Les quatre autres personnes mises en examen l’an dernier sont une autre femme ayant travaillé au centre pénitentiaire de Meaux ainsi que sa sœur, et deux détenus.

Le trafiquant, Firat C., 37 ans, est présenté comme l’un des principaux importateurs de cocaïne en France. Selon une Source policière, ses transports et extractions judiciaires s’effectuent sous très haute sécurité. Il a été incarcéré et placé à l’isolement. Toujours de Source policière, Firat C. figure toujours dans le « Topnat », la liste d’une cinquantaine de cibles prioritaires de l’Office anti-stupéfiants (Ofast).

Ce cas illustre « le risque de corruption au sein de nos propres institutions »» avait commenté le procureur de Paris l’année dernière.

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