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en Sud Gironde, « une caméra dans le phare arrière » pour se protéger

« Ce système de caméra est aussi indispensable que le casque », insiste Didier Saumon. Membre du club Bazas Sports Nature et cyclotouriste depuis près de cinquante ans, le sexagénaire voit la tension monter sur les routes départementales du Sud Gironde. Il a décidé d’investir 300 euros dans un radar intégré au phare arrière de sa moto.

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« Les images sont transmises en direct sur le smartphone placé à l’avant, sur le guidon. On voit comme une caméra de recul d’une voiture, à plusieurs centaines de mètres. Le radar détecte même la vitesse du véhicule approchant par derrière. » Gadget technologique ? « C’est un élément de sécurité essentiel lors de la conduite sur les routes locales. Cela permet d’anticiper des problèmes sérieux. La plupart des accidents sont causés par des automobilistes inattentifs qui ne voient pas les cyclistes et les heurtent par derrière. »


Didier Saumon, du club Bazas Sports Nature, forme de jeunes vététistes. Sa priorité : la sécurité routière.

L.V.

Filmer les assiettes

Ce système préventif avec feu de position intégré et caméra enregistre en continu la vidéo du parcours. Les images capturées permettent de distinguer les plaques d’immatriculation. Un outil intéressant en cas d’enquête. « Cela m’aurait bien servi le jour où une voiture m’a mis en difficulté en me dépassant sur la route entre Auros et Langon. Le conducteur s’est arrêté quelques mètres plus loin, me reprochant d’avoir brisé son rétroviseur. Il m’a frappé, il est parti. » Il y a quelques mois, un automobiliste ivre a percuté à deux reprises un groupe de cyclistes de Bazas Sports Nature à proximité du château de Cazeneuve. « Il n’y a pas eu de blessés, mais nous avons eu très peur. »

Comment expliquer cette augmentation des accidents et des altercations ? « Il y a plus de voitures sur les routes de campagne. Et beaucoup plus de cyclistes aussi », constate simplement le sexagénaire, sans excuser le comportement de certains deux-roues : « Certains roulent sans éclairage la nuit, c’est dingue. » Le pompier à la retraite encadre un groupe de jeunes vététistes à Bazas. «J’insiste sur la sécurité. Parce que ce n’est pas parce que vous savez pédaler que vous savez faire du vélo. »

 
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