News Day FR

Pour « faire plaisir aux enfants », un couple élève un sanglier pendant un an : l’animal est euthanasié

« Mon fils l’a vu près de chez nous. Nous avons sauvé ce « petit père », a déclaré un quadragénaire à la barre du tribunal correctionnel d’Alençon, jeudi 7 novembre 2024. Avec sa compagne, ce chasseur basé à Crulai, dans l’Orne, a collecté en janvier 2023 un sanglier âgé d’un an sur sa propriété. « Il avait été blessé lors d’une partie de chasse. Pour faire plaisir aux enfants, nous avons décidé de le garder en le mettant dans un enclos sécurisé », expliquer les accusés aux juges.

« Comportement inhabituel pour un animal sauvage »

Une année passe. En janvier 2024, l’Office français de la biodiversité (OFB) réalisera un contrôle de chasse sur le secteur de L’Aigle. En empruntant un chemin communal, les agents découvrent un sanglier dans un enclos avec des chèvres et des canards. L’animal s’approche des agents qui se trouvent derrière un fil électrique. “C’était un comportement inhabituel pour un animal sauvage” rapporte l’OFB.

Une enquête a été immédiatement ouverte. Les agents constatent que l’animal n’est ni vacciné, ni castré et n’a pas été déclaré en préfecture pour détention d’animal non domestique. « Vous n’avez pas mesuré les conséquences de cette détention. Quand c’est bébé, c’est bien de lui donner le biberon, mais quand il devient adulte, c’est une autre histoire. tance Hélène Tardif, public prosecutor.

Lire aussi : « On ne tourne pas n’importe où ! » : nous avons suivi une opération de contrôle des chasseurs dans l’Orne

Un risque sanitaire important

L’OFB a saisi le parquet : au-delà de cette détention non autorisée, le sanglier présente un risque sanitaire important. « Deux maladies se propagent en Europe : la peste porcine africaine et la maladie d’Aujeszky, développe un agent. Le second est situé en . Elle peut se transmettre aux chiens et entraîner la mort de l’animal. Trois chiens sont morts dans l’Eure en 2022. »

Le couple reconnaît avoir pris des démarches tardives pour déclarer l’animal. « Nous avons cherché sur des forums et contacté plusieurs fois la Fondation Brigitte-Bardot, le couple se défend. Nous avons finalement demandé l’autorisation à la préfecture en janvier 2024. » Quatre jours avant l’inspection inopinée de l’OFB.

L’animal euthanasié

Le ministère public a requis une amende de 1 000 € pour le chasseur et de 500 € pour sa compagne, ainsi que l’euthanasie du sanglier aux frais du couple. Le tribunal a suivi cette réquisition pour l’animal, âgé de deux ans.

Le couple devra suivre un stage de sensibilisation à la préservation de l’environnement, encadré par l’OFB, dans un délai de dix-huit mois sous peine d’une amende de 500 €.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :