les pompiers suspendent leur grève lancée le 23 septembre

Engagés dans une grève historique depuis le 23 septembre, les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours du Lot-et-Garonne annulent le mouvement ce vendredi 8 novembre. Non pas parce qu’ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, « loin de là », mais car le travail sera long.

Mercredi 6 novembre, l’intersyndicale a été reçue par la présidente du conseil d’administration du Sdis 47, Sophie Borderie, ainsi que deux élus, Valérie Tonin et Ludovic Biasotto, accompagnés de membres de la direction. Un poste de plus que les deux prévus pour 2025 a été promis aux pompiers, qui ont exigé le recrutement de 21 professionnels, afin d’assurer, selon eux, des interventions dans des délais raisonnables dans le département.

N’ayant aucune visibilité sur d’éventuels « renforts » pour les années à venir, l’intersyndicale a validé le principe de groupes de travail à constituer d’ici la fin de l’année. « Nous avons proposé des pistes d’économies, mais nous savons que cela prendra beaucoup de temps. Nous restons sur la défensive, nous espérons beaucoup mais pour l’instant, nous sommes très déçus par les propositions de la direction», affirme Christophe Vidal, représentant du Syndicat autonome, aux côtés des autres syndicats – SPP-Pats 47, CGT, Spasdis-CFDT – mobilisés. dans les négociations depuis la première heure.

«Nous restons mobilisés»

Une délégation, qui rencontrait ce jeudi 7 novembre la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat, a rendez-vous samedi avec son homologue, Michel Masset. Devant les représentants lot-et-garonnais de la Chambre haute, les pompiers ont pu s’entretenir avec les trois députés du département, afin de partager avec eux leurs difficultés et de les alerter sur la qualité des secours, qu’ils jugent en baisse. « Nous avons aussi rendez-vous avec le préfet ce mardi 12 novembre. Bien sûr, nous arrêtons la grève, mais nous restons mobilisés, même s’il faut aller chez le ministre de l’Intérieur ! », poursuit Christophe Vidal.

Afin d’alerter les Lot-et-Garonnais sur la situation, une pétition en ligne a été lancée la semaine dernière. Il compte déjà plus de 560 signatures.