L’inquiétude perdure en Ille-et-Vilaine. Ce jeudi 7 novembre, le président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine a interrompu la séance de l’assemblée pour faire un se passe devant les portes du Conseil Départementalà Rennes. Une trentaine d’élus ont déployé banderole et pancartes pour dénoncer la situation financière dans laquelle se situe l’Ille-et-Vilaine. Le ministère a fait les comptes, Il manquera 77 millions d’euros au budget 2025 si les choses ne changent pas.
Deux causes, l’inflation et la facture de finances
En cause, d’une part augmentation des dépenses (33 millions d’euros) liés à l’inflation, à l’enfance, à l’autonomie, au RSA qui augmentera automatiquement en raison de la revalorisation décidée par le précédent gouvernement. En revanche, le département s’apprête à enregistrer une baisse des revenusnotamment concernant les droits de mutation, autrement dit ce que le département perçoit lors des transactions immobilières. Enfin, le projet de loi de finances 2025 qui prévoit un effort d’économies de 60 milliards d’euros et dont le vote au Parlement est prévu le 19 novembre, a des conséquences pour les collectivités locales comme les départements. Le PLF prévoit en effet un système de « réserve » qui se traduit par une 2 % de ponction sur les revenus du départementce qui représente 22 millions d’euros de perte de revenus, ainsi queun gel de TVA 2025ce qui ajoute une perte de 12 millions d’euros pour le département.
Un déséquilibre potentiellement dévastateur pour 55 000 personnes
Chaque mois, 55 000 personnes sont prises en charge par le département d’Ille-et-Vilaineen matière de protection de l’enfance, de handicap, de dépendance, ou encore de lutte contre l’exclusion. Et pour ces personnes, il y a une urgence, explique Jean-Luc Chenut, le président du département : «La situation est d’une exceptionnelle gravité, et s’inscrit dans un mouvement national car de nombreux départements sont concernés. Nous risquons de nous retrouver dans une situation intenable, même si nous imaginions le pire, à savoir abandonner toutes nos compétences non obligatoires, comme le sport, la culture et l’éducation populaire, tout cela ne suffirait pas à rétablir cet équilibre.« .
Pour mettre en lumière les conséquences de ce futur déséquilibre, le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine explique qu’un manque à gagner de 77 millions d’euros équivaudrait à quinze mois de fermeture des collègestrois ans sans investir dans le réseau routier, voire 18 mois d’indemnités d’invalidité.
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