Prochainement, Philippe Ribot, président de l’AMF30, sera reçu par le préfet du Gard, Jérôme Bonet.
Il fallait s’y attendre. L’Association des Maires et Présidents des EPCI du Gard (AMF30) s’oppose fermement au projet de loi de finances pour 2025 qui prévoit un prélèvement global “8,75 milliards d’euros sans précédent” sur les autorités locales. Un plan qui comprend plusieurs mesures budgétaires susceptibles d’impacter les capacités d’investissement des membres de l’AMF30 et le maintien des services publics locaux.
Selon l’AMF30, cette ponction se ferait sous plusieurs formes : une réduction de 800 millions d’euros sur le Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA), un prélèvement de 3 milliards d’euros destiné aux grandes collectivités, ainsi qu’une augmentation de 1,3 milliard d’euros. des cotisations de retraite supportées par les employeurs publics territoriaux. Les subventions allouées aux collectivités seraient gelées, ce qui entraînerait, toujours selon l’AMF30, une perte d’environ 500 millions d’euros. Par ailleurs, le fonds vert verrait son enveloppe réduite de 1,5 milliard d’euros, et le fonds dédié aux activités périscolaires supprimé.
L’association juge les mesures “dangereux” et craint donc un impact négatif important sur les investissements locaux, essentiels aux infrastructures telles que les routes, les écoles et les installations sportives, qui profitent principalement aux petites et moyennes entreprises. Les élus pointent également un risque de ralentissement des initiatives écologiques locales, ainsi qu’une possible dégradation des services publics, accentuant les inégalités. Pour l’AMF30, le projet renforce le centralisme de l’État. Elle rappelle que 71 milliards d’euros ont été prélevés sur la DGF depuis 2010, avec un impact sur les comptes publics.
« La dette de l’État a explosé alors que celle des collectivités est stable depuis 30 ans à 9 % du PIB. De plus, les communautés devront recourir à l’emprunt pour achever les projets commencés avant cette décision brutale. »
L’AMF30 dans un communiqué
Parmi les propositions des élus gardois figurent : « Traiter localement ce qui peut être fait, recentrer l’État sur ses missions fondamentales comme la sécurité et laisser le reste aux collectivités, supprimer les normes inutiles qui génèrent des coûts importants (1,6 milliard d’euros en 2023 et 2,5 milliards en 2022, selon l’ouvrage). de la CNEN), instaurer un moratoire sur les nouvelles normes applicables aux collectivités, et restaurer l’autonomie fiscale, synonyme de responsabilité et de subsidiarité. »
DERNIÈRE MINUTE
Accompagné d’une importante délégation d’élus, Philippe Ribot, président de l’AMF30, rencontrera le préfet du Gard le 12 novembre.
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