News Day FR

« Il faut savoir dire stop à un moment donné »

Par

Rémi Charrondière

Publié le

7 novembre 2024 à 17h00

Voir mon actualité
Suivez La Chronique Républicaine

Ce que vous devez savoir

Un maire rural sur trois est au bord de l’épuisement.

C’est le résultat d’une étude réalisée par l’Observatoire Amarok, l’Association des Maires Ruraux de (AMRF).

Dans ce contexte, la Chronique Républicaine est allée à la rencontre des maires du Pays de Fougères pour connaître leur situation.

Voir tout

«Je suis un jeune éluc’est une force parce que je ne me sens pas portermême si tout n’est pas rose et merveilleux. » Depuis son élection en 2020, Emmanuel Houdus gère Val-Couesnon, près de Fougères (Ille-et-Vilaine), avec « enthousiasme et détermination. » S’il est au courant problèmes que traverse cette localité, elle s’efforce de réaliser un programme sur la à long termedans la vie quotidienne dont il trouve le satisfaction de « se mettre au service de [s]une commune » et de la voir avancer.

Un secteur compliqué

L’édile déplore, comme ses confrères, « impatience et le côté contentieux de certains habitants » et ajoute avoir le sentiment que certains « ont oublié le sens de l’intérêt général ».

« Un autre problème concerne les petits incivilité vie quotidienne : dépôts sauvages d’ordures, crottes de chiens, détérioration équipements urbains… Nous perdons énergie et du temps pour gérer ces incivilités », souligne Emmanuel Houdus. «Mais nous avons la chance d’avoir certains résidents qui épaulepar exemple lors des appels à témoins, car ils ont un bon sens du collectif. »

AIM, un dossier douloureux

S’ajoute aux difficultés d’un secteur rural qui « a perdu les deux habitants et les entreprises », ces dernières années.

Une situation qui clôture de plusieurs équipements publics, comme le gendarmerie et le trésor, n’a pas arrangé. « Cela provoque, dans l’esprit des habitants, le sentiment d’un désengagement de l’État. Et même si France Services a pris le relais, le maire reste l’interlocuteur, le représentant de la République. »

Sans oublier la fermeture de l’abattoir AIM, après plusieurs mois compliqués. «C’est un dossier qui ça m’attriste beaucoup et qui est douloureux pour la commune, même si nous n’en sommes pas à l’origine”, plaide le maire. Entre le « caisses sociales », « répercussions financières » et « impact sur l’image de la commune», la situation n’est pas encourageante pour l’élu.

Patience et vie personnelle

Mais toutes ces observations, c’est aussi ce que donne Emmanuel Houdus désir de s’impliquer. Et face aux difficultés, il en a techniques pour avancer. « Un mandat est comme un marathonça nécessite de ne pas griller tous nos cartouches depuis le début », sourit-il. “C’est une question d’endurance et nous ne dévierons pas de notre objectif », ajoute-t-il, précisant que « s’il y a un leçon que j’ai appris en tant qu’élu, c’est celui de patience ».

Le conseiller attache également de l’importance à son vie personnelleque l’étude de l’Observatoire Amarok cite comme l’un des principaux « éléments de satisfaction ».

« Il est important de trouver un équilibreparce qu’être maire implique une somme de travail quotidiennement, mais aussi beaucoup représentationlors d’événements municipaux ou associatifs », souligne l’élu.

Cela demande une vigilance de tous les instants et il faut savoir dire stop à un moment donné. J’ai des enfants et une femme et je dois consacrer du temps à ma vie de famille.

Une autre manière de résoudre les problèmes qui touchent les maires : « Je pense qu’il est important de ramener simplicité et du bon sens, pour sortir camisoles de force normatif et administratif. Cela nous permettrait de nous concentrer sur l’essentiel et cela faciliterait l’exercice du mandat, en permettant de garder un esprit conquérant. »

Et 2026 ?

Quant à son candidature en 2026, Emmanuel Houdus ne souhaite pas faire de commentaire pour le moment. «Je reste se concentrer sur mon travail. Nous avons construit les projets de l’équipe précédente et nous sommes en train de livrer une partie de notre programme. Il y en a plus qu’assez travail considérer que cela pourrait se faire au-delà d’un an et demi, mais chaque chose en son temps. Le mandat doit bien se terminer et nous devons sentir adhésion. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :