Et si les pierres étaient également protégées ? Comme le Jambon de Bayonne IGP, ou la fraise du Périgord, il existe une indication géographique, une IG pour les noyaux. En Dordogne, quatre pierres tentent de l’obtenir : la Pierre de Limeyrat, la Pierre de Mareuil, la Pierre de Paussac-et-Saint-Vivien ou encore la Pierre de Fontbelle. L’association Pierres Naturelles Nouvelle Aquitaine a déposé des dossiers auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle), l’organisme qui gère la délivrance de ce label reconnu au niveau européen.
Évitez les contrefaçons
Avoir une Indication Géographique, une IG, permet de reconnaître les caractéristiques des pierres, leur réputation, de la faire connaître, mais aussi d’éviter les contrefaçons. “Cela n’est jamais arrivé pour le moment en Dordogne”explains Frédéric Dudilot, secretary general of the Association Pierres Naturelles de Nouvelle-Aquitaine, but there have already been cases, “on a eu des pierres présentées par certaines entreprises comme des pierres de Bordeaux alors que ce n’est pas du tout ces pierres”.
Depuis une dizaine d’années, il est possible de connaître « l’ADN » d’une pierre et de savoir exactement d’où elles viennent même si visuellement, les pierres se ressemblent.
La Pierre de Limeyrat de Beynac à Ralph Lauren
Cette indication géographique devrait également permettre de mieux faire connaître “l’industrie de la pierre qui se développe depuis cinq ou six ans”selon Frédéric Dudilot, « On se rend compte que les pierres de Dordogne sont plus connues à l’étranger qu’en France » […] Nous apportons des pierres de Turquie ou d’Inde même si nous avons ici des pierres qui ont les mêmes qualités. La pierre de Limeyrat a par exemple servi à construire le château de Beynac, mais aussi à créer les magasins Ralph Lauren. à travers le monde, à Hong Kong, Los Angeles ou encore Genève.
Une origine contrôlée des pierres
Avant de déposer un dossier à l’INPI, il y a eu beaucoup de travail pour établir l’origineles qualités et le périmètre de chaque pierre. Les entreprises qui exploitent et transforment ces pierres répondaient et établissaient un cahier des charges commun. «C’est bon pour le consommateur»explains Frédéric Dudilot, « ce n’est pas qu’un cachet de l’INPI, ce sont des règles de production, de stockage, de fabrication, que les entreprises doivent respecter. Cela permet de garantir l’origine du produit et de s’assurer que les carrières respectent les règles sociales et environnementales ».
L’Association Pierre Naturelle de Nouvelle-Aquitaine espère aussi avec ce label séduire les collectivités lors des marchés publics : « On peut dire qu’acheter à l’étranger coûtera moins cher, mais si on calcule tout, cela fait un coût de 30 à 40 % de plus, nous l’avons fait. une étude qui le montre.
Deux enquêtes publiques en cours
Si les enquêtes publiques pour la pierre de Limeyrat et la pierre de Fontbelle sont toujours en cours, celles pour la pierre de Mareuil et pour la pierre de Paussac-et-Saint-Vivien sont terminées. Pour ces deux pierres, il faudra encore attendre plusieurs mois avant d’obtenir une réponse de l’INPI.
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