Le 31 octobre, à Pont-Saint-Esprit, Ibrahim, demandeur d’asile soudanais, est arrêté ivre pour nuisance publique, avant de mordre un gendarme lors de son interpellation. Ce lundi 4 novembre, l’homme de 25 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Nîmes, où il a expliqué son geste comme un réflexe douloureux, tout en affirmant qu’il n’a jamais eu l’intention de nuire.
Les faits se sont déroulés dans la soirée, lorsqu’Ibrahim, bruyant et perturbateur, causait des désagréments aux passants avec sa musique forte et ses insultes. Comme le rapporte Midi-Libre, alertée, une équipe de gendarmerie est intervenue pour l’appréhender. L’homme, particulièrement agité, a résisté à son interpellation, se débattant violemment et tentant de s’enfuir. C’est dans ce contexte qu’une fois menotté et installé dans le véhicule de police, il a saisi la jambe d’un des gendarmes et lui a infligé une morsure sur la face interne de la cuisse.
Lors de son procès, Ibrahim a expliqué : « J’étais irradié de douleur. J’ai eu une grave blessure au bras. Lorsque les gendarmes m’ont manipulé la tête pour me faire monter dans la voiture, j’ai été irradié de douleur. Alors, par réflexe, je lui ai mordu la jambe. Mais je ne voulais en aucun cas lui faire du mal ! ”
Le gendarme blessé, attaché à la compagnie de Bagnols-sur-Cèze, n’était pas présent à l’audience. Il a cependant exprimé sa douleur par écrit, accompagné d’un certificat médical confirmant une morsure de type contusion à la cuisse.
Face aux faits, le procureur Galtier a requis une peine de 10 mois d’emprisonnement, ainsi qu’une interdiction de séjour à Pont-Saint-Esprit pendant trois ans. L’avocat de la défense, Me Bargeton, a souligné que son client, sans casier judiciaire, avait agi sous l’emprise de l’alcool et a pleinement reconnu les faits. Il a plaidé pour une peine avec sursis simple, compte tenu de l’absence de casier judiciaire.
Le tribunal a finalement condamné Ibrahim à 10 mois de prison, assortis d’une interdiction de séjour sur le territoire français pendant 10 ans. Remis en détention, l’intéressé dispose désormais de 10 jours pour faire appel de cette décision.
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