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Fait rarissime, le secteur des courses hippiques annule les courses prévues jeudi 7 novembre pour accompagner une grève et une manifestation à Paris.
ECONOMIE – Elle craint un gros obstacle pour son budget. Fait rarissime, le secteur des courses hippiques annule les courses prévues jeudi 7 novembre pour accompagner une grève et une manifestation à Paris des associations et professionnels des courses. Ils protestent contre un projet d’augmentation des taxes sur les paris, malgré les assurances données par le ministre du Budget.
Il aurait dû y avoir environ 25 courses sur trois hippodromes, qui seront fermés, un ” effort “ que le secteur estime à 3 millions d’euros. Les fans du PMU ne pourront donc pas parier. Les seuls précédents d’annulation de courses en France remontent aux guerres mondiales et plus récemment à la période Covid.
Amendement Discorde
Le secteur s’est alarmé la semaine dernière d’un amendement du gouvernement au projet de budget de la sécurité sociale prévoyant une augmentation de la fiscalité sur les jeux et paris, notamment les courses de chevaux.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a déclaré dimanche qu’il « n’a pas (souhaité) » cette taxation et le lendemain, l’amendement est rejeté par l’Assemblée nationale. Il prévoit d’augmenter la taxe de 6,9% à 7,5% sur le revenu brut des jeux provenant des paris hippiques placés dans le réseau physique (PMU, hippodromes) et de 6,9% à 15% pour les paris en ligne. , mesures que le secteur évalue « 35 millions d’euros par an ».
“C’est un amendement qui permet d’harmoniser la fiscalité sur les revenus bruts des jeux”a déclaré mardi Laurent Saint-Martin, interrogé sur le sujet par la députée de Mayenne Géraldine Bannier (Les Démocrates) lors de la séance des questions au gouvernement.
Rappelant que “le PMU finance la vie agricole de notre pays à hauteur de 600 millions d’euros par an”le ministre a assuré : « Nous avons besoin de ces acteurs, de la filière équine, et nous voulons la protéger. » « Nous avons donné un avis favorable au sous-amendement permettant de stabiliser la fiscalité à 7% et pas au-delà pour les paris hippiques physiques ou en ligne »il a continué.
« Les courses ne doivent pas être une variable d’ajustement budgétaire »
De son côté, Géraldine Bannier a souligné que « l’écosystème actuel est vertueux : 75 % des mises sont restituées aux joueurs et 16 % servent à financer la filière, en soutenant l’écosystème des éleveurs, entraîneurs, propriétaires, jockeys… ».
Pour les organisations, la menace d’une augmentation de la fiscalité n’est pas exclue. « Même si l’amendement du gouvernement visant à augmenter la taxation des paris hippiques a été rejeté, il est essentiel de maintenir la pression sur le gouvernement »indicate the organizations including France Galop and the Société du trotteur français in a statement on Wednesday.
“Ce sujet risque d’être présenté à nouveau au Sénat ou à tout autre moment du processus d’adoption du budget et les courses ne doivent pas être une variable d’ajustement budgétaire”ils continuent.
Chevaux dans le cortège
Le secteur prévoit une manifestation à Paris jeudi après-midi, environ 5 000 personnes sont attendues entre la place Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement et la place Vauban, derrière les Invalides.
“Entraîneurs, éleveurs, personnel des écuries et des haras, jockeys, nous descendons tous dans la rue pour dire à quel point cette taxe voulue par le gouvernement et le parlement met en danger nos emplois et la vie de notre industrie”, alerte dans un communiqué Thibault Lamare, entraîneur de trotteurs et porte-parole des professionnels du secteur des courses hippiques. “S’il passe, la grande majorité d’entre nous perdra un mois de salaire à partir de janvier”se lamente-t-il.
Si pour des raisons de sécurité, les manifestants ne se déplaceront pas à cheval, il y aura quelques chevaux sur place, notamment avec le cascadeur et entraîneur équestre italien Mario Luraschi.
La France compte 233 hippodromes qui organisent 18 000 courses par an, représentant 40 000 emplois et 12 000 bénévoles, selon le communiqué du secteur, qui affirme consacrer 835 millions d’euros par an à ses missions de service public (élevage et entraînement des chevaux de course).
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