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Avec le retour de Donald Trump aux Etats-Unis, Emmanuel Macron se retrouve face à un nouveau défi pour sa fin de mandat

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POLITIQUE – Comme un petit Trumplin pour Macron. Le candidat républicain Donald Trump a été élu mardi 5 novembre 47e président des États-Unis, battant son adversaire démocrate Kamala Harris. Le président de la République a été parmi les premiers chefs d’Etat à féliciter son futur homologue américain. Un geste diplomatique classique, mais pas seulement.

Emmanuel Macron n’a pas attendu que le seuil des 270 grands électeurs, obligatoire pour sceller la victoire d’un candidat, soit (officiellement) atteint. Peu après le discours de victoire des Républicains, le chef de l’Etat français a déclaré qu’il « prêt à travailler » avec lui « comme nous avons pu le faire pendant (les) quatre années » de la première visite de Donald Trump à la Maison Blanche entre 2016 et 2020. Mais, ajoute le dirigeant français, ce travail doit se faire dans le respect « vos convictions et les miennes ».

La mise en garde est importante. LE « convictions » de Donald Trump sont connus : « Rendre sa grandeur à l’Amérique »« rendre à l’Amérique sa grandeur » en français, bien sûr. Quelles sont celles d’Emmanuel Macron ? La ligne a été donnée par la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon : « Nous devons consolider notre stratégie européenne. Des défis majeurs doivent être relevés à cette échelle. L’élection de Donald Trump nous ramène à cette nécessaire coordination. Regardons ce que nous pouvons faire en Europe», a-t-elle déclaré après le Conseil des ministres. Une aubaine pour le président français qui y voit l’opportunité de revenir en force sur son sujet de prédilection : l’Europe.

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Un défi pour la fin du quinquennat

Depuis les résultats des élections législatives en , Emmanuel Macron s’est retiré de la politique nationale. Moins parlant, moins de réactions (officielles) face à la politique menée par le gouvernement Barnier… A l’Élysée, on assume cette position en surplomb qui permet au président de la République de revenir sur un terrain qu’il affectionne : la scène internationale.

Ces dernières semaines, le chef de l’Etat multiplie les déplacements. A la tribune des Nations Unies à New York le 25 septembre, au Canada cinq jours plus tard, à Berlin début octobre… Sans oublier tous les dirigeants étrangers reçus à l’Élysée sur la même période : le roi du Cambodge, le président du République du Bénin et celle du Tchad, le président de la Géorgie. A la veille des élections américaines, il a de nouveau accueilli le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev.

Le message est clair : Emmanuel Macron veut retrouver la stature internationale qu’il avait au départ et qui s’est affaiblie au fil de ses mandats, frappé par ses déboires en France. Et l’élection de Donald Trump lui offre une parfaite opportunité pour le faire et ainsi occuper la fin de sa présidence qui s’annonçait sombre.

L’heure de la « souveraineté » européenne prônée par Macron

Après avoir félicité Donald Trump, Emmanuel Macron s’est entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz. « Nous œuvrerons pour une Europe plus unie, plus forte et plus souveraine dans ce nouveau contexte. En coopérant avec les États-Unis d’Amérique et en défendant nos intérêts et nos valeurs »a-t-il écrit à la fin des échanges.

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Emmanuel Macron a toujours cultivé son image de défenseur de l’Europe. Depuis ses premiers pas de président en 2017 sur l’hymne européen en passant par les deux discours à la Sorbonne, l’année de sa première élection puis en avril 2024. Dans chacun de ces discours, le dirigeant français a mis en garde contre le désintérêt croissant des Etats-Unis vis-à-vis de l’Europe. vis-à-vis de l’UE. « Les États-Unis d’Amérique ont deux priorités. Les États-Unis d’Amérique d’abord, et c’est légitime, et ensuite la question chinoise. Et la question européenne n’est pas une priorité géopolitique pour les années et décennies à venir.» a-t-il déclaré en avril depuis la prestigieuse université parisienne.

Face à cela, il n’avait qu’une seule recommandation : renforcer la souveraineté européenne. Tout d’abord, en termes de défense, où il a plaidé pour un « Initiative européenne » construit en parallèle avec l’OTAN. Dans la foulée de l’élection de Trump ce mercredi, une rencontre bilatérale entre le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu et son homologue allemand a également été annoncée. Emmanuel Macron a aussi appelé à ne pas l’être « le vassal des États-Unis d’Amérique » sur le plan diplomatique. Dernier point mais non le moindre : la souveraineté économique européenne. En 2022, en réaction à la« Loi sur la réduction de l’inflation » de Joe Biden, Emmanuel Macron avait plaidé pour un « Acheter un acte européen ». Mais le projet n’a pas été réalisé depuis.

Désormais, c’est avec Donald Trump que l’Union européenne devra négocier. Et le 47e président américain entend poursuivre sur la voie du patriotisme économique, en témoigne sa volonté d’augmenter les droits de douane sur les produits importés. Un changement de ton est également attendu sur le plan géopolitique et sur le conflit russo-ukrainien.

Cette nouvelle configuration offre à Emmanuel Macron l’opportunité de revêtir son costume de premier défenseur européen et de faire valoir ses idées. Avec un double bonus. Premièrement, il pourra toujours souligner qu’il a été l’un des plus ardents défenseurs de la souveraineté de l’UE. Il pourra alors compter sur le soutien d’une partie de la gauche française, qui appelle également à renforcer l’Europe face à l’Amérique trumpiste. Il fallait au moins l’élection de Donald Trump pour réaliser cet exploit.

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