Estimant que « la gauche n’a aucune chance de remporter cette circonscription si elle n’est pas unie », Amandine Germain a décidé de respecter l’accord du NFP et de se ranger derrière le mélenchoniste Lyès Louffok.
La situation se dégrade progressivement en Isère. À quelques semaines de l’élection législative partielle attendue cet hiver – et provoquée par la démission du rebelle sortant Hugo Prévost accusé d’agression sexuelle – la ligne de départ commence à se dessiner. C’est le cas du bloc central, où l’ancien ministre et ancien député de circonscription, Olivier Véran, a annoncé qu’il ne briguerait pas son mandat perdu en juillet dernier, ouvrant ainsi la voie à celle qui fut son adjoint, Camille Galliard-Minier. . Mais cela vaut aussi à gauche, où la socialiste Amandine Germain vient de faire savoir à son peuple qu’elle retirait sa dissidence en faveur des Insoumis Lyès Louffok.
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Au PS, certains estimaient pourtant que le local de l’étape avait de meilleures chances que son camarade mélenchoniste de s’imposer sur ce territoire. Bouleversés, les Insoumis avaient aussi accusé les socialistes de ne pas respecter l’accord du Nouveau Front populaire, rappelant que la 1ère circonscription de l’Isère avait été labellisée LFI lors du scrutin post-dissolution. Un mano a mano était donc engagé, et le scénario de deux candidats de gauche n’était pas exclu.
« Sans écouter »
Amandine Germain a finalement estimé que « dans le contexte actuel, la gauche n’a aucune chance de remporter cette circonscription si elle n’est pas unie ». Le conseiller départemental n’est pas moins sévère avec l’appareil mélenchoniste. « Je regrette la position de La France Insoumise d’imposer un candidat sans écoute ni débat préalable et local, ainsi que l’intransigeance et les méthodes de l’appareil politique de LFI, qui m’inquiètent sérieusement pour l’avenir du syndicat de gauche »elle a déploré.
Le Parti socialiste doit encore se réunir au bureau national pour adopter la décision dans les prochaines heures. Mais l’issue ne fait plus aucun doute, même de l’aveu de certains membres de la direction. La fin de cette petite série débutée début octobre avec l’hypothèse d’une candidature unique de Lucie Castets, « première ministre » d’été du NFP, approche donc. Mais les Insoumis avaient posé une condition non négociable : rappelant que cette circonscription leur était attribuée, ils avaient exigé que le haut responsable siège dans le groupe LFI en cas de victoire. Ce qu’elle avait refusé.
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