La préfecture ordonne une vigilance accrue
Comme nous vous l’avons dit, l’OFB est catégorique, au moins un spécimen de canis lupus lupus est présent en Blayais en Gironde et serait responsable des nombreuses attaques subies par les troupeaux des éleveurs locaux depuis cet été. Le 28 octobre, suite à cette annonce, une réunion a été organisée entre les services préfectoraux de Gironde, l’OFB, les éleveurs, les chasseurs, les associations de défense des animaux et les élus. A cette occasion, une vigilance accrue a été ordonnée par l’Etat et des mesures de protection et de soutien, notamment financières, ont été promises.
Les attaques continuent
Malgré ces dispositions, il semble que les attaques imputables aux loups continuent de se multiplier sur ce territoire. La dernière en date, dans la nuit de lundi à mardi, à la ferme de Lionel Egretier, à Anglade près de Braud-et-Saint-Louis, qui semble être l’épicentre des attaques, où une dizaine de moutons ont été blessés par un canidé. L’un d’eux est mort, les autres ont été plus ou moins grièvement blessés. L’homme a fait part de son abattement auprès de nos confrères de France Bleu.
« Là, je suis juste dégoûté »
« Je ne sais pas si c’est le loup mais chaque semaine il y a une attaque » déclare l’agriculteur en évoquant les prédations sur les troupeaux environnants et il explique : « La dernière fois, c’était en août. J’avais perdu trois moutons, ce n’est pas le nombre qui compte mais maintenant je suis juste dégoûté. Je ne peux pas continuer à élever des animaux, c’est un travail quotidien, ce n’est pas toujours facile et puis un bug arrive et nous fait tout recommencer « . Pour le moment, des analyses de cette nouvelle prédation sont menées par l’OFB pour confirmer l’implication du loup et ses résultats seront transmis à Lionel d’ici quelques jours.
“Les loups peuvent s’installer ici et nous n’avons pas d’autre choix que de vivre ensemble” selon Ferus
Face à cette multiplicité des attaques dans ce secteur du Blayais et son étalement dans le temps, il semble qu’au moins un spécimen de loup ait décidé de s’installer sur ce territoire et ne serait donc pas de passage. Cela confirme les propos sentencieux de Mme Johanna Frenaud, animatrice du réseau aquitain des Ferus, l’Association nationale de défense et de protection des grands prédateurs, à l’issue de la réunion en préfecture le 28 octobre : « De toute façon, les loups peuvent s’installer ici et nous n’avons d’autre choix que de vivre ensemble.« .
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