Giancarlo Pedote, skipper de l’IMOCA Prysmian, suit des rituels bien établis pour mieux gérer la pression et se concentrer pleinement sur sa performance.
« Ce sont toujours les mêmes gestes. D’abord la jambe gauche, toujours. Chaussette, chaussure, toujours. Puis la jambe droite… ». Personne n’a oublié le rituel sportif de Zinedine Zidane mis en lumière il y a plus de vingt ans dans le célèbre documentaire « Les yeux dans les Bleus » tourné dans les coulisses de l’équipe de France lors de la Coupe du monde, en 1998 (film documentaire français réalisé par Stéphane Meunier et la chaîne de télévision Canal+).
La légende du football l’expliquait à l’époque : cette petite routine d’avant-match contribuait à sa performance, à son bien-être et à sa réussite globale sur le terrain. Il est prouvé depuis longtemps qu’instaurer ce type « d’habitude » permet aux sportifs d’améliorer leur concentration, de renforcer leur confiance et leur motivation, mais aussi de gérer la pression. « Les rituels procurent un sentiment de structure et de routine. Ils permettent de faire face aux situations de forte pression car ils agissent comme une constante face à l’incertitude, procurant un sentiment de stabilité », note Giancarlo Pedote qui a donc organisé ses journées de manière métronomique pendant cette longue phase pré-départ. trois semaines, aux Sables d’Olonne. « Chaque matin, au réveil, j’ouvre mon ordinateur et je regarde les fichiers météo. A 8h30, je fais le point avec les gars de l’équipe. Ensuite, je passe une grande partie de la journée au bateau pour peaufiner les derniers détails. En fin de journée, je fais une séance de natation avec mon pull-buoy, mes coussinets et mon sandow, puis je marche sur le talus sans penser à rien avant de repartir et de me couper complètement de tout. Finalement, je vis un peu en mode caché, dans un monde qui est le mien. Cela me permet d’être présent sur le village de course sans vraiment m’en rendre compte, ce qui est une bonne chose car avec l’expérience, je sais qu’il faut ne pas se laisser emporter par l’effervescence des pontons pour garder toute son énergie et rester concentré sur votre objectif.
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Une recette identique mais avec quelques petits ajustements
La façon dont il gère cette phase de la compétition est-elle différente de celle d’il y a quatre ans, lors de sa première participation ? “ Franchement non. À l’époque, j’étais super concentré et je le suis tout autant cette année. Ce qui change, c’est le fait d’avoir une présence de public contrairement à la dernière fois à cause de l’épidémie de Covid-19. Ce qui ne change pas, c’est que je suis là avant tout pour faire une course ! », poursuit le Florentin qui, de manière générale, reproduit peu ou prou la recette qu’il a suivie en 2020. Et pour cause, pourquoi changer une formule qui marche ? ” La base de ma préparation reste la même. Si je le fais évoluer, c’est 10% au maximum », précise le skipper du 60′ IMOCA aux couleurs de Prysmian. Des exemples ? Quant à ses approvisionnements, il n’a fait qu’ajuster à la baisse en termes de quantité, tout en privilégiant un peu plus de variété. Même tendance pour son matériel « de rechange » qu’il a soigneusement sélectionné pour compenser le plus de dégâts possible, ou son équipement personnel qu’il a réduit de près d’un quart par rapport à la dernière fois et qu’il envisage de laver, si nécessaire. un peu de lessive liquide bio. “LLe grand saut arrive bientôt. Il est important de poser les dernières questions maintenant, car après le coup de feu, il n’y aura plus de questions mais seulement des conséquences. », relate le marin italien qui a néanmoins apporté une nouvelle Source d’énergie à bord de son bateau avec l’installation de plusieurs panneaux solaires, ces derniers visant à améliorer l’efficacité tout en limitant l’empreinte carbone.
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