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Dans les Alpes-de-Haute-Provence, on cultive des oliviers rares qui donnent une huile au « goût romain »

Cayet-roux, Ombrine, Brotignan, Béchude, Rougette, Calian… Avec une cinquantaine d’autres variétés, ces oliviers aux noms poétiques ont quasiment disparu du paysage provençal, remplacés par l’Aglandau, une variété aussi productive que parfaitement adaptée au climat de Alpes-de-Haute-Provence. Mais aux Mées, le Domaine Salvator, 130 ha produisant des pommes, des amandes et des olives pour son moulin, a réussi à les conserver sur les 2,5 ha de son « conservatoire » regroupant 500 plants de 57 variétés aux patrimoines génétiques différents. A proximité de la Durance et face au plateau de Ganagobie où ils poussent, ces arbres rares produisent 8 à 10 tonnes d’olives, soit environ 1 500 litres d’huile.

« Notre oncle a commencé une collection de tous ces oliviers traditionnels, pour les préserver mais aussi à des fins d’études scientifiques. Il y a certaines variétés qu’on ne trouve qu’ici », racontent Frédéric et Sophie Pinatel, cousins ​​qui ont repris une exploitation familiale datant de 1904. « Nous avions cette production que nous ne valorisions pas et nous avons décidé l’année dernière d’en produire une particulière. avec ces variétés, une huile d’olive mûrie après une dizaine de jours de fermentation. »

 
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