Dans le détail, Auchan, qui emploie environ 54 000 personnes en France, prévoit de supprimer 784 postes au sein de son siège et 915 postes en magasins. Il prévoit l’arrêt de l’activité de livraison directe à domicile ce qui entraînerait 224 suppressions d’emplois. Et elle prévoit de fermer une dizaine de points de vente non rentables (466 postes supprimés), dont trois hypermarchés à Clermont-Ferrand Nord (Puy-de-Dôme), Woippy (Moselle) et Bar-le-Duc (Meuse), et dans un supermarché, à Aurillac (Cantal).
Far behind E.Leclerc, Carrefour and Intermarché
Le groupe présente plusieurs handicaps en France, même s’il dispose d’actionnaires financièrement solides, en la personne de l’Association des familles Mulliez (AFM), également propriétaire des lucratifs Leroy Merlin ou Decathlon.
D’abord, la part de marché d’Auchan, à 9,1 % au dernier décompte, loin derrière E.Leclerc (24,1 %), Carrefour (21,4 %), Mousquetaires/Intermarché (17,4 %) et Coopérative U (12,2 %), lui laisse moins de place aux manœuvre dans ses négociations avec les fournisseurs agro-industriels.
Pour peser davantage, Auchan s’est associé à son concurrent Intermarché pour acheter ensemble dans le cadre d’une alliance d’une durée inhabituellement longue de 10 ans.
Peu de franchises, des magasins trop grands
De plus, le groupe propriétaire de ses magasins, avec très peu de franchises, souffre de la concurrence d’E.Leclerc, d’Intermarché et de la Coopérative U.
Ces regroupements d’entreprises indépendantes réduisent au maximum les coûts de fonctionnement et les conditions sociales sont généralement moins élevées. Cela permet généralement à ces magasins de vendre leurs produits à des prix plus compétitifs.
Autre point faible d’Auchan : le groupe s’est historiquement appuyé sur le format des hypermarchés, les plus grands magasins, mais celui-ci est moins prisé aujourd’hui.
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