Lundi 4 novembre, des soldats du 61e régiment d’artillerie (RA) ont pris d’assaut un camp « ennemi » sur un terrain militaire. Cette action a été réalisée dans le cadre de l’exercice Argonne 2.
L’exercice Argonne 2 du 61e régiment d’artillerie (RA) de Semoutiers-Montsaon a débuté ce lundi 4 novembre. « Un événement unique pour le régiment », explique le lieutenant-colonel Raphaël qui supervise les opérations sur le terrain. Pendant cinq jours, la ville de Chaumont sera le théâtre de simulations de combat. “Au total, pas moins de 300 soldats des Diables Noirs, 60 véhicules militaires et 20 drones sont mobilisés lors de cet entraînement.”
« Les forces impliquées devront gérer des situations tactiques complexes, fondées sur des scénarios réalistes de combats urbains de haute intensité. Aujourd’hui, l’exercice est simple. Après s’être infiltré, le camp « ami » doit prendre d’assaut le camp « ennemi » afin de le neutraliser et de poursuivre sa progression. Mardi, c’est la reprise de Chaumont aux ennemis», indique le superviseur.
Une opération sur le terrain militaire du régiment
Chef de section et responsable de l’assaut, le lieutenant Léo raconte le déroulement des opérations : « L’infiltration à Chaumont a commencé lundi matin. Tout au long de la journée, nous avons progressé sur 12 km pour atteindre le terrain militaire du régiment, situé dans le secteur de la Vendée. Arrivés sur l’ancien terrain de football vers 15 heures, nous avons préparé l’assaut pendant une heure.
Arrivé plus tôt, le camp « ennemi » a eu le temps d’évaluer son terrain et de positionner ses tireurs à l’avant-poste pendant ce temps. Camouflés par le feuillage ou les arbres, les soldats scrutaient l’horizon à la recherche de mouvements ennemis de l’autre côté de leur base. « Il faut être patient », explique un militaire.
A quelques kilomètres de là, un centre opérationnel (OC) a été installé dans la salle des fêtes de Chamarandes-Choignes. « Aujourd’hui, avec les avancées technologiques, le CO doit être de plus en plus mobile. Lundi, à Chamarandes-Choignes, il sera transféré à la salle des fêtes de Chaumont. Sous les ordres du commandant Wilfried, les soldats se tiennent au courant de l’avancée des troupes des deux côtés et de leurs besoins logistiques. En journée, un point de situation est réalisé toutes les deux heures.
Un assaut d’une quinzaine de minutes
Vers 16h15, des silhouettes sortent de la forêt. Armes à la main, l’assaut est enfin lancé. Le silence épouvantable a été remplacé par des bruits de « pétards ». Si les armes sont artificielles, la sensation d’être en plein combat est bien réelle. Le bruit vient de partout et de nulle part. Les adversaires arrivent en nombre. “L’équipe qui mène l’attaque est trois fois plus nombreuse.”
Après une quinzaine de minutes d’intenses discussions, le calme est revenu. Le camp « ennemi » a été neutralisé. Arrivés de l’autre côté du terrain de football, les militaires « amis » aperçoivent un drone. Couchés au sol, ils l’observent à distance pour ne pas se faire repérer. Lorsque l’avion a disparu dans le ciel, les soldats ont pu débriefer l’assaut. « C’est un très bon début. Il faudra cependant confirmer notre bonne forme pour la suite de l’exercice. Mais je suis très confiant. En mission prochainement à Tahiti, cet exercice vise à nous préparer au terrain et à nous permettre de mettre en pratique ce que nous avons appris », conclut le lieutenant Léo.
Corentin Gouriou
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Cinq jours de combats simulés au cœur de la ville
Le 61e Le régiment d’artillerie organise jusqu’au 8 novembre l’exercice militaire de grande envergure Argonne 2, au cœur de la ville. Cet événement marque un moment particulier : la célébration des 25 ans de présence du régiment à Chaumont pour lequel une cérémonie dédiée aura lieu sur la Place des Arts le 9 novembre à 17h.
« La ville de Chaumont servira de terrain d’entraînement pour cinq jours de combats simulés. Pas moins de 300 militaires des Diables Noirs (unité spécialisée dans le renseignement par l’image), 60 véhicules militaires et 20 drones seront mobilisés. Les forces impliquées devront gérer des situations tactiques complexes, basées sur des scénarios réalistes de combat urbain de haute intensité », a détaillé le commandant du 61 dans notre édition de vendredi.e régiment d’artillerie.
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