“J’attends depuis des années.”se confie sur France Inter Kamel Daoud lauréat du Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire français, pour « Houris », fiction sur les massacres de la « décennie noire » en Algérie, entre 1992 et 2002, interdite dans le pays. « Mon cœur battait » dit l’écrivain à propos de l’annonce du prix, «ça donne du sens à beaucoup de choses»juge l’écrivain. « On ne peut s’empêcher de fouiller dans sa mémoire. La joie, quand elle est trop intense, vire au cliché.
« C’est votre rêve, payé par vos années de vie. À mon père décédé. A ma mère qui est encore en vie, mais qui ne se souvient plus de rien. Il n’existe pas de mots pour dire un vrai merci”» a écrit Kamel Daoud sur son compte X après avoir reçu le prix Goncourt.
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« Ma mère rêvait de réussite, de visibilité, de grandeur pour moi. Il y a un peu de Romain Gary dans tout ça. »dit Kamel Daoud. « Vous ne pouvez pas imaginer les sacrifices consentis à l’époque dans la pauvre Algérie socialiste. Ces moments où mon père faisait semblant de ne pas finir son assiette pour que je puisse manger. Ils ont sacrifié beaucoup de choses. “L’une des premières langues que nous déchiffrons dans notre vie sont les silences de nos propres parents”, juge l’écrivain. « La première langue est un paradoxe. Ce ne sont pas des paroles, c’est du silence.
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