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Sur l’île de Batz, « plus personne qui travaille ici n’a les moyens de s’offrir une maison »

Députés et sénateurs se sont mis d’accord mardi 29 octobre en commission mixte paritaire sur une version commune du projet de loi dit “Airbnb”. Le texte qui vise à mieux réguler le marché du meublé touristiquenotamment soutenu par la députée (Renaissance) de Quimper Annaïg Le Meur, doit être définitivement adopté cette semaine. « Un bon premier pas, même si on aurait pu aller plus loin »estime le maire de l’Île-de-Batz, Eric Grall.

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Dans cette petite ville insulaire, le les deux tiers des 750 logements sont des résidences secondaires. Ils concentrent la quasi-totalité des transactions immobilières, et font monter en flèche les prix. « Il y a des biens qui valent 700 ou 800 000 euros et ça continue d’augmenter. Nous sommes dans une situation où plus personne qui travaille sur l’île de Batz ne peut plus se permettre une maison, à moins d’avoir de la famille sur l’île, ce qui est de plus en plus rare. »déplore l’élu.

L’île de Batz (470 habitants) est confrontée à une pénurie de logements pour les locaux. © Radio-
Nicolas Olivier

Un supplément pour les résidents secondaires

La commune vient d’augmenter la part communale de la taxe d’habitation de 60% pour les seconds résidents. Pas de quoi décourager les acheteurs, mais les revenus estimés à 85 000 euros par an serviront à créer des logements sociaux pour les résidents toute l’année. « Globalement, j’ai eu peu de retours négatifs car leur intérêt c’est aussi d’avoir une île qui vitprécise Eric Grall. Avoir une résidence secondaire sur une île morte, sans activité une partie de l’année, avec des restaurants qui ont du mal à recruter du personnel, ce n’est pas ce qu’ils veulent.»

Batz n’est pas submergé d’hébergements touristiques. En parcourant la plateforme Airbnb, on compte 40 logements, soit 8% des résidences secondaires. Mais c’est autant de logements en moins pour les insulaires, insiste le maire : “Il y aurait un potentiel de location de logements toute l’année, mais cela est cannibalisé par les intérêts financiers et fiscaux actuellement accordés à ceux qui décident de louer aux touristes.”

Des avantages fiscaux que le législateur va réduire, mais sans les supprimer.

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