Ils étaient sans doute plus de 2000, en cet après-midi d’automne, à avoir convergé vers le stade Paul-Fines de Saverdun. Pour applaudir les joueurs du Stade toulousain venus s’entraîner à distance, comme a pris l’habitude de l’un des « meilleurs clubs de rugby du monde ». Et avec dans ses rangs un visage bien connu de l’Ariège : Nelson Epée.
Dans le club-house de Saverdun, attablés autour d’une grande table en U, près de 40 joueurs du Stade toulousain signent des autographes sur les photos présentées par les centaines de jeunes des écoles de rugby de l’Ariège venus les admirer. Juste derrière, Nicolas Charrié salue les invités du jour : « Nous sommes très honorés de vous accueillir, nous sommes vos premiers soutiens », assure le coprésident de l’UA Saverdun, à son homologue toulousain Didier Lacroix. Il y a de l’émotion pour les enfants, mais pour nous aussi ! « .
Entre les deux maisons « rouge et noire », les liens sont étroits : le club ariégeois a été créé à peine un an après la naissance du Stade toulousain, et plusieurs joueurs ont pu passer de l’une à l’autre. Parmi les Saverdunois qui ont « grimpé » au plus haut niveau, on citera Christian Breseghello, Loïc Mazières, l’emblématique Fabien Pelous bien sûr… et le dernier en date, Nelson Epée. Pour son retour dans son pays natal, le tout récent champion olympique de rugby à sept a concentré bon nombre de demandes d’autographes et de selfies, auxquelles il s’est prêté volontiers : « C’est une fierté d’être là, d’être issu de ce club – je pense à tous ces éducateurs qui m’ont fait aimer ce sport. Quand nous serons de retour à Saverdun, nous voulons faire rêver tous les enfants des écoles de rugby », explique Nelson Epée, qui tentera d’enchaîner les matches avec le Stade cette saison – «et c’est beaucoup de travail chaque jour, pour essayer d’être le meilleur possible.
Tout comme le jeune ailier, le président toulousain Didier Lacroix et l’entraîneur Ugo Mola ont été nommés citoyens d’honneur de Saverdun par le maire Philippe Calléja : « Le rugby est une grande tradition ici, explique l’élu ariégeois. Nous avons des trophées, nous en sommes fiers. Comme nous sommes fiers des valeurs de ce sport, et de nos enfants qui progressent, comme Nelson. Et merci au Stade Toulouse pour faire rayonner notre territoire. » Un compliment qui va droit au cœur de M. Lacroix : « c’est un plaisir de venir, de voir les sourires, l’enthousiasme… Nous sommes là dans notre rôle ».
A l’extérieur, les joueurs du Stadium sont attendus par un public totalement enthousiaste. Pendant une heure, les « pros » réalisent une série d’exercices pour un entraînement qui inspirera sans aucun doute de nombreux jeunes rugbymen locaux. Ovalion, la mascotte toulousaine, assure l’ambiance, tandis que Nicolas Charrié savoure cette communion en rouge et noir – signe de la dynamique à l’œuvre au sein du club de Saverdun, sacré champion de France de fédérale 3 il y a quelques mois, n’a pas échappé au grand voisin, ni la Région Occitaniepartenaire de ces formations délocalisées.
CA
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