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La Haute-Vienne se mobilise pour envoyer de l’argent et des camions aux sinistrés en Espagne

Ils ont fait don de bottes, d’un chèque, de quelques billets ou envisagent d’envoyer un camion rempli de bouteilles d’eau. Les Haut-Viennois ne sont pas indifférents au malheur que vivent les Espagnols.

Au cabinet du maire de Bosmie-l’Aiguille, ce lundi matin, le téléphone est en surchauffe. « J’appelle partout pour envoyer un semi-remorque de bouteilles d’eau à Pedralba », raconte Michel Leboutet. La commune espagnole, jumelle de la commune du Haut-Viennoise, a été ravagée par de récentes inondations. L’eau potable ne sera pas rétablie avant huit jours.

« Nous appelons deux fois par jour le maire. En 1999, pour la tempête, ils nous ont envoyé deux générateurs. Je n’ai pas la mémoire courte», glisse l’édile qui y compte plusieurs amis. « Ils souffrent. »

Dans un état d’épuisement total

Dans quelques jours, sa municipalité sera en mesure d’accepter les dons que les habitants souhaiteront faire. Mais elle doit d’abord apprendre à créer un management spécifique.

La ville de Panazol, également jumelle d’une grande sinistrée, le soutient dans ce dossier. Là, la direction est déjà sollicitée pour aider Picanya, « détruite à plus de 50 % », raconte Fabien Doucet, le maire.

Bottes, gants, eau de Javel…

« Picanya est connue et reconnue à Panazol. J’ai parlé à son maire vendredi pour connaître leurs besoins. Ils sont dans un état d’épuisement total…», raconte l’édile. Dimanche, sur le marché, un stand de dernière minute a été ouvert pour recueillir les dons du Haut-Viennois.

« Au départ, nous voulions prévenir les gens que nous allions agir. Mais ils voulaient donner, de l’argent, du matériel… » En une matinée, la municipalité et le comité de jumelage ont récolté 5 000 euros, mais aussi « des balais, des bottes, des masques, des gants, de l’eau de javel… ».

Ces équipements, qui partiront par camion en milieu de semaine, limiteront les « problèmes sanitaires » attendus « dans peu de temps », explique Fabien Doucet.

Pour restituer au plus vite les 5 000 € à la ville jumelle, le maire a modifié l’ordre du jour du conseil municipal ce lundi. Le déblocage d’une aide d’urgence de 20 000 euros a également rejoint la liste des délibérations.

« Nous voulons leur envoyer un signal fort, leur montrer que nous sommes là. Ce n’est pas qu’un match de fête, nous nous écrivons régulièrement depuis plus de trente ans.» A la mairie, les particuliers souhaitant participer à l’action solidaire ont déjà commencé à se présenter.

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« Ils vont avoir besoin de nous pendant longtemps »

«On commence à se rendre compte que beaucoup de Haut-Viennois sont rattachés à l’Espagne», constate, au vu des appels reçus, le secrétaire du Secours Populaire 87, Thierry Mazabraud. L’association, dont l’antenne se mobilise samedi (à Saint-Léonard-de-Noblat), a lancé un appel aux dons et “a pris contact avec Bosmie et Panazol”. Parce qu’il va falloir s’organiser de manière durable. « Nous entrons dans un accompagnement à long terme », prévient-il. Les Espagnols concernés auront besoin de nous pendant longtemps. »

Souhaitez-vous faire un don ?

Huit communes sont jumelées avec une ville espagnole de Haute-Vienne, mais seules deux, Panazol et Bosmie-l’Aiguille, sont liées à une ville sinistrée et ont, à ce jour, décidé d’agir.

Dimanche 10 novembre, la commune et le comité de jumelage Panazol organisent, avec les Pompiers Internationaux de Secours, une collecte de matériel qui devrait se dérouler sous les halles. La commune (05.55.06.47.70) accepte également les dons à la mairie pendant les horaires d’ouverture (se renseigner à l’accueil).

Bosmie-l’Aiguille (05.55.39.00.49) fera de même dans quelques jours.

Secours Populaire accepts online donations at don.secourspopulaire.fr

Marion Buzy

 
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