Les Jeunes Agriculteurs de la Drôme veulent maintenir la pression sur le gouvernement. Ce lundi 4 novembre, au soir, quatre agriculteurs membres des JA déplacé un radar qui était située à Bourg-de-Péage. Un tracteur l’a emmené et déposé devant la préfecture de Valence. Une action symbolique pour « dénoncer la lenteur» du gouvernement, selon le président des Jeunes Agriculteurs de la Drôme, Vladimir Gauthier.
Vers 22 heures ce lundi soir, les quatre agriculteurs ont retiré le radar et l’ont également déployé banderoles noires aux portes de la préfecturee. Vous pouvez y lire « Jeunes agriculteurs en colère. Ne va pas trop vite Annie »en référence à la nouvelle ministre de l’Agriculture Annie Genevard. « Ils ne risquent pas de se faire flasher à la vitesse à laquelle ils vont !», plaisante le président du syndicat agricole pour expliquer la symbolique du radar. L’objet avait déjà été tagué. Ce n’était pas en état de marche. Les Jeunes Agriculteurs assurent qu’ils ne voulaient rien casser ou endommager.
1 an de mobilisation
Les agriculteurs se mobilisent depuis un an pour exprimer leur colère. « Nous avons commencé à retourner les panneaux en novembre dernier, depuis lors, ils n’ont pas mis en œuvre plus de 10 % de nos demandes »déplore Vladimir Gauthier. Selon lui, la plupart promesses du gouvernement après le manifestations sur les autoroutes en janviern’ont pas encore eu lieu. “Tant que ce n’est pas écrit dans la loi, ce ne sont que des promesses”ajoute le fermier.
Il prend l’exemple des prêts de trésorerie, des réductions de charges ou encore des négociations sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (marché commun du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay, du Paraguay et de la Bolivie) que dénoncent les Jeunes Agriculteurs. « De plus, l’année 2024 a été encore pire que l’année 2023assure le président des JA de la Drôme, nous voulons donc rappeler au gouvernement que nous sommes toujours là et qu’il vaudrait mieux aller plus vite ».
Des actions plus fortes à venir ?
A ses côtés, un agriculteur drômois ajoute : « On a passé une semaine sur les autoroutes, on n’a eu que des miettes. On ne sait plus quoi faire » . Plusieurs mois après ces manifestations, il menace de récidiver, ou même aller plus loin. “S’il faut vraiment tout casser, tout brûler, c’est dommage mais rien n’est à exclure”déclare l’éleveur.
Le président des Jeunes Agriculteurs de la Drôme affirme que le syndicat réfléchit actions dans les semaines à venir. Vladimir Gauthier précise : « Aujourd’hui, nous avons déployé deux banderoles, nous sommes gentils, nous ne cassons rien. Mais la prochaine fois, ce sera peut-être différent. Il faut trouver quelque chose qui se démarque, qui impacte le gouvernement ». Mais il assure aussi qu’il ne veut pas “embarrasser les gens”. En attendant d’autres actions, les Jeunes Agriculteurs a laissé le radar devant les grilles ce lundi soir de la préfecture.
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