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la justice ordonne au préfet de trouver un logement social à un habitant

Par

Editorial Locminé

Publié le

4 novembre 2024 à 11h36

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Le tribunal administratif de Rennes a contraint la préfecture du Morbihan à trouver un logement social à un ancien habitant de Pleugriffet (Morbihan) d’ici le 1er décembre 2024. Sa demande de logement social avait en effet été reconnue « prioritaire » par la commission de médiation pour le droit au logement opposable (DALO). du Morbihan le 5 avril 2024. Il a dû « se voir attribuer un logement d’urgence » dans la mesure où il était jusqu’à présent « sans logement et hébergé chez un particulier ». Il devrait donc théoriquement se voir attribuer un logement répondant à « ses besoins et ses capacités » dans les « six mois ». Plus ” aucune offre Compte tenu de ses besoins et de ses capacités, ne lui a pas été faite dans les délais, l’intéressé en avait informé le tribunal administratif de Rennes.

Vaines « recherches actives » et « nombreux rappels »

« Malgré des recherches actives et de nombreuses relances auprès des bailleurs sociaux, nos services n’ont pas pu trouver de logement en raison d’un augmentation notable du nombre de personnes reconnues prioritaires “La difficulté de se loger et la rareté des logements disponibles”, a défendu de son côté la préfecture du Morbihan. « La demande (du plaignant) est particulièrement difficile à honorer compte tenu des localisations demandées, à savoir la commune de Saint-Servant en priorité et de la typologie du logement, à savoir une maison en raison de la présence d’animaux domestiques », l’administration a également porté plainte même si le requérant a précisé que « si la commune de Saint-Servant est celui demandé en priorité, ce n’est pas le seul […] demandé.”

« Le préfet est tenu de proposer une offre d’hébergement à un demandeur reconnu prioritaire. »

Le Morbihan a compté 20 000 demandeurs de logement social en 2023 et la situation s’est aggravée depuis l’épidémie de Covid-19, qui a entraîné une hausse des prix de l’immobilier, a-t-il rappelé lors de l’audience devant le tribunal administratif de Rennes le 11 septembre 2024. L’Agence départementale d’information sur le logement (ADIL) avait enregistré près de 20 000 demandes actives au 1er janvier 2023, soit une hausse de «6,3%» par rapport à l’année précédente.

Mais « les dispositions [du code de la construction et de l’habitation] définir un obligation de résultat pour l’Etatdésigné garant du droit au logement opposable», rappelle le tribunal administratif de Rennes dans son jugement du 25 septembre 2024 qui vient d’être rendu public. « Le préfet est tenu de proposer à un demandeur reconnu prioritaire […] une offre d’hébergement. »

Une « situation d’urgence » qui n’a « pas disparu »

Mais dans cette affaire, « il est constant que le requérant, dont la situation d’urgence n’a pas disparu, ne s’est toujours pas vu proposer une offre de logement de type T2-T3 », constatent les juges rennais. « Si le préfet fait valoir que le retard […] est dû à la difficulté de trouver un logement convenable, du fait d’une augmentation notable du nombre de personnes reconnues prioritaires […] et la rareté des logements disponibles, et non l’inaction de ses services, elle ne conteste cependant pas que l’urgence d’héberger le requérant perdure. »

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« Si le préfet fait valoir que M. XX limite sa demande de logement social à un périmètre, à savoir la commune de Saint-Servant en priorité, rendant plus difficile son relogement sans motif valable, […] le préfet n’est pas lié par les souhaits de localisation délivrée », souligne le tribunal administratif de Rennes. « Il doit proposer à l’intéressé un logement social dans le périmètre qu’il lui appartient de déterminer dans le département. »

« En conséquence, le fait que M. XX ait exprimé des souhaits restreints de localisation ne peut être considéré comme une cause exonérant l’Etat de l’obligation de le relocaliser », concluent les juges de Rennes.

« En revanche, ce serait le cassi l’intéressé refuse une proposition un relogement au seul motif qu’il ne voudrait pas se séparer de ses animaux de compagnie ou que le logement proposé ne serait pas adapté à l’activité professionnelle de son épouse », souligne le tribunal administratif de Rennes. UN “injonction» a donc été faite auprès du préfet du Morbihan pour lui trouver un logement « en tenant compte de ses besoins et de ses capacités ».

(Presse à poivre)

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