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ils déclenchent des avalanches préventives en hiver, des pisteurs de feux d’artifice formés pendant deux semaines aux Deux-Alpes

Dans les Alpes du Nord, la station des Deux-Alpes (Isère) a accueilli des personnes qui se forment au déclenchement préventif des avalanches, ces tirs qui visent à sécuriser les domaines skiables et les remontées mécaniques lors de fortes chutes de neige. L’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena)basé à Grenoble, organise chacun cette formation unique en dédiée notamment aux secouristes pisteurs, venus de toute la France, pour découvrir comment on utilise les explosifs et passer un examen après deux semaines de formation. Des agents routiers ou des militaires viennent également s’entraîner. Quatre sessions sont organisées avant le début de la saison touristique hivernale, la première ayant débuté la semaine dernière.

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Une centaine de personnes formées aux Deux-Alpes avant la saison hivernale

A plus de 2000 mètres d’altitude, sur les hauteurs herbeuses et pierreuses de la gare des Deux-Alpes, des détonations retentissent. Laurent Cougoulat, formateur chez Anena, a une priorité : « C’est évidemment une question de sécurité. On ne va pas au travail en prenant des risques. Et en plus, il faut acquérir quelques bases techniques.» Avant le début de la saison hivernale, une centaine de personnes travaillant principalement dans les domaines skiables seront formées. Ce cours pratique et théorique dure deux semaines, avec un examen à la fin et un diplôme délivré par le ministère de l’Éducation nationale.

«C’est un diplôme très recherché»

Sur le terrain, les stagiaires apprennent à gérer un plan d’intervention et de déclenchement d’avalanches (PIDA). “Ce n’est pas compliqué mais il y a quand même beaucoup de matière, et ce qui est difficile c’est d’ingérer et de retenir toute cette matière”explique le formateur. Parmi ceux qui complètent cette formation, on trouve une majorité de secouristes comme Kylian qui a travaillé six ans dans la station savoyarde de La Rosière (1850 mètres). « L’objectif était vraiment d’acquérir des compétences complémentaires qui m’intéressaient pour le poste. C’est très utile et enrichissant. Après, sur le CV c’est une grosse valeur ajoutée de changer de poste, c’est un diplôme très recherché. Cela peut me permettre d’accéder à des stations plus intéressantes en termes de PIDA et d’itinéraires de montagne. »

« Comprendre le périmètre qui sera géré par les équipes derrière, et comprendre également les responsabilités que j’assume »

Il y a aussi d’autres profils comme Romain, directeur des pistes à Méribel. « J’ai vingt ans d’expérience au service des pistes mais je n’ai pas du tout géré l’aspect sécurité des pistes, donc pour moi c’est important en termes de crédibilité, de comprendre un peu le travail des équipes. est plus pertinent de passer le premier et deuxième degré de secourisme et de passer le brevet de préposé au tir pour comprendre le périmètre qui sera géré par les équipes derrière, aussi pour comprendre les responsabilités que je prends en signant l’arrêté du maire, en prenant responsabilité de la sécurité du domaine skiable.

des pisteurs d’artifices formés pendant deux semaines aux Deux-Alpes © Radio-France
Julien Balidas
des pisteurs d’artifices formés pendant deux semaines aux Deux-Alpes © Radio-France
Julien Balidas

Le plus grand danger : se rendre dans les zones de déclenchement d’avalanches

Les étudiants viennent du Jura, des Pyrénées, de Savoie, du Mercantour et toucher des explosifs pour la première fois comme Marylou. « J’étais assistant pyrotechnicien mais ce n’était pas nous qui nous en occupions. Je l’avais déjà vu mais je ne l’avais jamais fait, et ça change un peu tout… Là, on sait que c’est vraiment dangereux mais on apprend à les gérer et en principe il n’y a plus de risque après et c’est bien.

Manipuler des explosifs pour déclencher une avalanche préventive est dangereux mais ce n’est pas ce qui provoque le plus d’accidents, rappelle Laurent Cougoulat, l’entraîneur. « Dans le métier de pisteur-sauveteur en montagne, le plus grand danger sera surtout le chemin pour se rendre aux zones de déclenchement des avalanches, c’est là qu’il y a le plus d’accidents. Après, il faut aussi être conscient qu’il peut y avoir des accidents lors du déclenchement d’avalanches, mais c’est beaucoup moins le cas.

Le déclenchement évolue avec le changement climatique

Ces tirs préventifs d’avalanches dans les domaines skiables évoluent avec le changement climatique très sensible dans les Alpes. « Les pratiques doivent évoluer » explique Stéphane Bornet, directeur de l’Agence nationale pour l’étude de la neige et des avalanches. « Nous adapterons la quantité d’explosifs à la qualité (sèche, humide, dense, légère) ou à la quantité de neige que nous observerons au sol. Il faudra également faire évoluer les procédures pour assurer la sécurité des artificiers et également du public. La recherche progresse pour que nous puissions nous adapter au changement climatique.

des pisteurs d’artifices formés pendant deux semaines aux Deux-Alpes © Radio-France
Julien Balidas
des pisteurs d’artifices formés pendant deux semaines aux Deux-Alpes © Radio-France
Julien Balidas
des pisteurs d’artifices formés pendant deux semaines aux Deux-Alpes © Radio-France
Julien Balidas
 
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