L’affaire Pélicot rappelle que les violences faites aux femmes sont encore très présentes dans notre société.
Après la prise de parole de plusieurs associations, sous le regard des élus et des collégiens, le préfet du Maine-et-Loire Philippe Chopin et le maire et président du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Chemillé-en-Anjou, Hervé Martin, ont signé ce lundi 4 novembre 2024, un contrat local de mobilisation et de coordination sur violences sexistes et sexuelles, au Théâtre Foirail, à Chemillé-en-Anjou.
Ce contrat n’est pas un fin en soi
mais un engagement pour l’avenir
a insisté Gérard Lefebvre, député à l’Action sociale. Un contrat qui repose sur trois parties : Prévention, soutien et coopération.
Notre action n’a de sens que si nous sommes capables de prévenir et d’agir avant que ces actes de violence ne soient perpétrés.
se souvient-il, avant une prestation artistique de la compagnie L’Arbre à fil.
Violentomètres à baguettes
Pour prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes, plusieurs boulangeries locales ont accepté de vendre leurs baguettes dans des emballages floqués d’un compteur de violence pendant le week-end du samedi 23 novembre au dimanche 24 novembre 2024. Créé à Paris en 2018, cet outil illustre le quotidien situations sur une échelle graduée, allant du vert au rouge, pour indiquer leur degré de violence. Son objectif principal est d’aider les femmes à prendre conscience de ce qu’elles peuvent vivre dans une relation amoureuse ou amicale.
Le CCAS de Chemillé-en-Anjou, en partenariat avec le collectif féministe local, la déléguée départementale aux Droits des femmes et l’association Solidarité Femmes 49, a également annoncé qu’il présenterait deux expositions en novembre. « Portraits de femmes », réalisés par des élèves du lycée Jeanne-de-Lanoue, et l’exposition « Engrenages » sont à retrouver du 4 au 30 novembre 2024 à la mairie de Chemillé-en-Anjou.
Un van et des centaines d’accompagnements en 2023
Par le passé, d’autres actions ont déjà été entreprises par Chemillé-en-Anjou et son CCAS. En 2021, un partenariat avec des ambulanciers locaux a été établi pour fournir un hébergement rapide aux victimes de violences domestiques. En 2022 et 2023, des séances de sensibilisation ont été organisées pour former les maires délégués et les agents d’accueil, notamment pour mieux les préparer à gérer ces situations.
L’association Solidarité Femmes 49, qui a accompagné plus de 1 000 femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales dans le département en 2023, a finalement déployé ce lundi sa célèbre camionnette aménagée devant le théâtre. Ce véhicule, surnommé Gisèle en hommage à la militante féministe Gisèle Halimi, sillonne l’Anjou pour sensibiliser, mais surtout un lieu d’accueil et d’écoute pour les femmes qui ne peuvent ou n’osent pas se déplacer, en milieu rural comme dans les quartiers.
Alors qu’un féminicide se produit en moyenne tous les trois jours en France, la présidente de l’association, Chantal Jeoffroy, ne cesse de le souligner : Aucune victime n’est responsable.
Pour rappel, les femmes victimes de violences peuvent, à tout moment, appeler le 3919, un numéro national, anonyme et gratuit. Ils peuvent également se rendre sur la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles, accessible à l’adresse arretonslesviolences.gouv.fr, où ils peuvent communiquer 24h/24 avec des policiers et gendarmes spécialement formés pour ces situations.
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