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Comment la compte réduire de moitié ses émissions

Deux fois moins d’émissions de gaz à effet de serre (équivalent CO2) dans l’atmosphère d’ici 2030 par rapport à 1990. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement présente sa Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ces deux textes, censés tracer l’avenir énergétique et climatique de la , entrent dans leur phase finale de concertation avec les Français. Ces derniers ont six semaines pour réagir à ces textes.

L’objectif est de mettre la France sur la bonne voie avec l’accord de Paris, un réchauffement en dessous de 2°C, et le pacte vert européen de neutralité carbone en 2050. » L’objectif est tenable. Cela revient à réduire les émissions de 4,6 % chaque année d’ici 2030. »assure-t-on au ministère de la Transition énergétique, qui rappelle qu’ils ont baissé de 5,8% entre 2022 et 2023.

Il s’agit de libérer le pays de sa dépendance aux énergies fossiles, qui représentent 60 % de la consommation énergétique et devraient atteindre 42 % en 2030. Le gouvernement prône une plus grande sobriété et efficacité énergétique, le développement de toutes les énergies renouvelables. (dont l’éolien terrestre) et la relance du nucléaire avec la construction de réacteurs de nouvelle génération (EPR2) et de petits réacteurs (SMR).

Transport et bâtiment impliqués

Les transports, qui représentent 33 % des émissions de la France, devront les réduire d’un tiers. L’État mise sur les voitures électriques : en 2030, elles devront représenter 15 % du parc automobile (contre 2 % aujourd’hui). Le report modal vers le vélo et le transport fluvial est également visé. C’est nécessaire » développer les villes, accroître l’usage de la route (via le covoiturage et les bus, NDLR) et électrifier la mobilité », défend François Durovray, ministre des Transports.

Le bâtiment, avec 16 % des émissions, devrait les réduire quasiment de moitié, pour atteindre 35 millions de tonnes équivalent CO2 par an en 2030 contre 62 Mt en 2022. Pour cela, l’État souhaite « rénover 400 000 maisons individuelles et 200 000 logements collectifs chaque année en moyenne d’ici 2030 « . Mais ces transformations devront se faire avec des aides réduites, reconnaît Agnès Panier Runacher qui souligne néanmoins que « l’investissement écologique est parfois un bouclier contre des dépenses futures plus importantes ».

« Les moyens proposés ne permettent pas d’atteindre les objectifs », déplore le Réseau Action Climat. La méthode aussi, qui contourne le débat parlementaire, est interpellante puisque la concertation ne doit pas modifier fondamentalement les textes, reconnaît le gouvernement : ils seront votés par décrets au premier et deuxième trimestre 2025. Greenpeace s’interroge ainsi « la sincérité de la démarche ».

 
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