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une nouvelle mobilisation et une pétition

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Après le licenciement du directeur de l’école de Lalbenque et d’un enseignant, des soutiens ont été à nouveau mobilisés, avec des banderoles devant l’école et une pétition. Mais certains parents ne voient pas ces actions d’un bon oeil. La directrice académique du Lot maintient sa décision.

Ils ne sont clairement pas prêts d’oublier. En juin dernier, le directeur de l’école de Lalbenque et un enseignant ont été licenciés par l’inspection de l’académie du Lot. L’enseignant est accusé d’avoir entretenu des relations avec la mère d’un élève dans l’enceinte de l’établissement, le directeur est incriminé pour ne pas avoir signalé tous les faits aux services de l’éducation nationale. A la rentrée, ni l’un ni l’autre ne sont retournés dans leur classe : une commission disciplinaire pilotée par les services académiques a décidé de leur mutation et démis le directeur de ses fonctions. Plusieurs sympathisants se sont ensuite manifestés en déposant des banderoles devant l’école le mercredi 16 octobre. Puis, le mercredi 23, une trentaine de sympathisants se sont rassemblés devant l’école pour réclamer la réintégration du directeur. Ils ont mis en ligne jeudi 24 octobre une pétition qui a recueilli à ce jour 492 signatures sur un objectif de 500.

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Ce lundi 4 novembre, jour de rentrée, au petit matin, répétez. Une dizaine de riverains accrochent de nouvelles banderoles devant l’école : « Rendez-nous notre directeur », « Parents en colère » ou encore « Diffamation et maltraitance, les armes des inspecteurs académiques incompétents ». Un message accroché notamment à un pont de Cahors, route de Toulouse. « Nous nous sommes mobilisés avant l’heure de l’école pour ne pas déranger les enfants et les parents. Nous espérons que l’inspection de l’académie reviendra sur sa décision. Qu’il ne revienne pas à Lalbenque est une chose, mais faire passer le réalisateur pour un voyou est non. La punition a assez duré, nous demandons sa réintégration au moins comme directeur », explique l’un de ses partisans.

Mais cette mobilisation est loin de faire l’unanimité à Lalbenque. À commencer par les parents des élèves. « C’est une question administrative qui est interne à l’éducation nationale. Aujourd’hui, faute de communication de l’éducation nationale sur l’enquête administrative et la procédure de suspension, aucun parent ne sait vraiment ce qui se passe. D’ailleurs, nous n’avons pas non plus reçu d’invitation à une réunion publique pour nous mobiliser », commence par observer une mère d’étudiants qui préfère garder l’anonymat. « Pour moi, il n’y a pas de sujet. L’école fonctionne bien, la direction fait le nécessaire, les professeurs aussi et en tant que parent, c’est ce dont je me souviens. Il existe une sanction qui ne doit pas être contestée. La réalité est qu’à Lalbenque, la majorité des habitants ne veut pas prendre position. Cela ne nous concerne pas», ajoute-t-elle. « Nous avons été profondément choqués par les messages sur les banderoles qui disaient L’école en deuil ou je suis Domiles enfants pensaient que quelqu’un était mort ou s’était suicidé », regrette-t-elle.

Selon nos informations, le directeur est affecté depuis le 1er novembre à la brigade de remplacement des services de l’Éducation nationale, dans le Lot.

«La surenchère ne mène à aucune solution»

Sophie Sarraute, la directrice académique des services de l’éducation nationale du Lot n’a pas changé d’avis. « Mon souhait est toujours l’apaisement. Je ne peux que dire mon désaccord avec ces méthodes, notamment la pose de cadenas aux portes de l’école. C’est une forme de violence. Les enseignants ont eu une rentrée scolaire sereine. , soutient-elle. Le responsable de l’éducation nationale du département tient à souligner : « La commission disciplinaire a duré six heures, le directeur a pu présenter des documents contradictoires et il a pu compter sur cinq témoins pour sa défense. La commission a abouti à un vote unanime, y compris des représentants du personnel. J’ai dirigé la commission dans le respect des débats, j’ai reçu le directeur pour appuyer la décision et je me suis rendu disponible pour lui. Suite aux nouveaux messages affichés sur les banderoles et visant notamment les services d’inspection de l’académie, elle ne s’interdit aucune action. « La surenchère n’apporte aucune solution. Je n’entrerai pas dans les détails. En revanche, je ne m’interdis aucune action : porter plainte, signaler ou ne pas donner suite”, précise celui qui assure n’avoir “aucun contact” parmi les soutiens du directeur. Sophie Sarraute continue de penser “qu’ils nuisent à la cause défendue et démontrent qu’il y a bien eu un dysfonctionnement”.

 
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