Ce lundi 4 novembre 500 élus du Gard et des Bouches-du-Rhône réunis à Arles. Des vents forts s’opposent à une décision de l’État, communiquée via les préfets des deux départements : une révision du Plan Rhône, qui vise à sécuriser et rénover par des travaux les digues qui protègent la Camargue du Rhône en cas de crues et d’inondations.
Le Plan Rhône, mis en œuvre en 2004, prévoyait 400 millions d’euros de travaux220 millions ont été utilisés pour sécuriser le 73 km de digues entre Beaucaire, Tarascon, Arles et Fourques. Les travaux sur la partie comprise entre Fourques et Sylvéréal (hameau de Vauvert) devaient débuter en 2025, mais problème : “Au lieu de construire les 56 kilomètres de digue qu’il nous reste, l’État propose d’en construire 8 km en rive gauche et 8 km en rive droite du Rhône.» explique Gilles Dumas, maire de Fourques et président du SYMADREM, syndicat paritaire interrégional pour l’aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer. “Nous n’avons aucune explication. Si nous en avions un, nous verrions peut-être les choses différemment (…) nous ne pouvons pas accepter que les populations en amont soient protégées et que nos concitoyens du Gard et de la Camargue ne le soient pas.», poursuit-il.
Le financement n’est pas en cause
Aujourd’hui, grâce à la sécurisation du premier tronçon, 70 000 personnes sont protégéesplus pas les 30 000 habitants concernés par le deuxième tronçon. “Pour une inondation équivalente à celle de 2003, on aurait les mêmes dégâts», estime Gilles Dumas. L’édile affirme, ce n’est pas un problème de financement : «Le modèle financier des travaux à réaliser sur le Petit Rhône a été signé par l’Etat dans un contrat Etat-Région en septembre 2023.»
Face à cette décision qu’ils ne comprennent pas, les 500 élus que rassemble le SYMADREM disent refuser à l’unanimité cette proposition de l’Etat “nous exigeons l’application du plan Rhône tel qu’il était initialement prévu.« Gilles Dumas va plus loin et affirme : »Il n’est pas normal de lire dans le courrier reçu des Préfets que les collectivités s’administrent librement mais que si nous ne retirons pas notre dossier, nous n’aurions pas droit à d’autres autorisations. Il est inacceptable de ne pas protéger toutes les populations.“
Les élus attendent désormais une réponse de l’État via les préfets du Gard et des Bouches-du-Rhône.
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