Et si vous arrêtiez de fumer pendant 30 jours ? Novembre est le Mois sans tabac, un défi pour les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer. Près de 113 000 personnes sont recensées en France. C’est la neuvième année que ce challenge est organisé. Selon des études, cela aurait permis à 900 000 personnes d’arrêter de fumer dans le pays.
Angélique Dessaint, neuvième édition du Mois sans tabac. Est-ce une bonne idée d’arrêter de fumer ou est-ce qu’on recommence enfin le 1er décembre ?
Bien sûr, c’est une très très bonne idée d’arrêter de fumer, sachant que cela signifie aussi se lancer un défi collectif pour arrêter. Il ne s’agit pas non plus de le faire seul. Et puis l’idée est que ce mouvement se poursuive après et qu’on arrête complètement de fumer si possible. C’est toujours plus facile de l’avoir avec vous. Et c’est aussi pour cela que dans le cadre de ce challenge, il y a à la fois le mouvement collectif, mais il y a aussi l’idée de rencontrer un professionnel de santé pour pouvoir avoir les solutions les plus adaptées pour vous. Vous pouvez donc remplacer et avoir un maximum d’informations avant de commencer.
La France compte 12 millions de fumeurs et selon les enquêtes, six sur dix souhaitent arrêter. Patchs, hypnose, cigarette électronique : pour faire simple, qu’est-ce qui est efficace et qu’est-ce qui ne l’est pas pour les fumeurs qui souhaitent arrêter ?
A chacun de trouver la solution qui lui convient le mieux, en fonction également de sa consommation : savoir s’il fume par habitude ou par dépendance et donc pouvoir retrouver ces motivations. Il existe aujourd’hui plusieurs substituts nicotiniques, que ce soit les gommes, les patchs, les pastilles, mais aussi il y a ce mouvement sur les cigarettes électroniques qui peuvent effectivement être une bonne aide pour arrêter de fumer, mais qu’on ne considère pas encore aujourd’hui comme des substituts nicotiniques.
Parmi les mesures de prévention, on trouve de plus en plus d’espaces sans tabac. Combien y en a-t-il dans le Calvados et où les trouve-t-on ?
Nous avons plus d’une quarantaine de communes qui ont signé la convention avec la Ligue contre le cancer du Calvados pour l’émergence de ces espaces. Et il existe plus de 600 espaces sans tabac dans le pays. Il s’agit d’endroits où il est normalement interdit de fumer et qui sont déjà normalement soumis à une interdiction de fumer. Mais l’idée de ces espaces et de cette étiquette est de pouvoir également afficher un rappel qu’il est interdit de fumer dans ces espaces, espaces fréquentés par les familles et les enfants. L’idée est de dénormaliser le tabagisme, d’éviter d’inciter les jeunes à commencer à fumer et donc de protéger tout le monde.
Justement, vous intervenez dans les écoles dès l’école primaire, dès le plus jeune âge. Pour quelles raisons ?
Nous intervenons dès le CM2 pour parler du tabac, des dangers du tabac, mais surtout de l’estime de soi et des compétences psychosociales. Parce qu’il existe d’autres solutions. Au final, quand on l’est, quand on traverse une mauvaise période que de tomber dans le tabac. Et donc l’idée, c’est de pouvoir informer les plus jeunes car dès qu’on entre en sixième, on se rend compte qu’il y a des enfants. L’idée est de pouvoir les protéger à ce niveau. Et puis nous travaillons toute l’année, bien sûr, car nous travaillons sur un objectif sans tabac de première génération d’ici 2032. C’est l’objectif national.
Chaque année, 75 000 décès sont imputables au tabagisme en France. Le tabac, première cause de cancers évitables.
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