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Grâce à un camion chargé de caméras et à l’impression 3D, MSC Scanning fabrique des selles sur mesure dans le Calvados

De l’extérieur, le fourgon MSC Scanning semble ordinaire. Mais la remorque de transport équin de l’entreprise basée à Reux (Calvados) révèle sa singularité à l’intérieur : 24 petites caméras en font le tour. «Ils permettent de scanner le dos du cheval en à peine une seconde», explique le directeur général Damien Flacelière. Cet outil, déjà développé dans les locaux du site, a été lancé sur les routes fin octobre 2024. Le scan se rapproche ainsi au plus près des chevaux pour récolter des données sur leur morphologie.

MSC scanning, initialement spécialisé dans la numérisation et la conception 3D, apporte depuis plusieurs années son expertise à la filière équine. Lauréate d’un appel à projets dans le cadre des Jeux Olympiques en 2019, l’entreprise s’est implantée dans le Pays d’Auge, « au plus près des cavaliers et des structures équines », et a notamment développé des selles sur-mesure. . « Nous avons travaillé avec le cavalier professionnel Tony Hanquinquant (frère deAlexis, le triathlète champion paralympiqueNDLR) sur des tests en piste fermée, en extérieur, sur gazon, sur des sauts à plusieurs hauteurs pour quantifier les impacts à la réception », explique le responsable. Les empreintes du cheval après son saut ont également été scannées.

Grâce à ces informations et grâce à l’impression 3D, un système d’amortisseur a été créé. Ils sont constitués d’« inserts en plastique souple biosourcé, à base d’amidon de maïs, à fixer sur la selle en fonction des hauteurs à sauter », ou plus généralement des besoins du cavalier et de sa monture. Le dispositif « absorbe la pression » des impacts. Et tant mieux puisqu’il est réalisé sur mesure, en tenant compte du terrain, des sauts, du poids du cavalier, et même de la morphologie du cheval. Dans ce jeu, le scan équin de la société permet d’obtenir cette vision 3D ultra précise du dos de l’animal.

Avec ses selles innovantes (également plus légères et aérées que les selles traditionnelles), MSC Scanning cherche de plus grandes perspectives commerciales. « Les cavaliers professionnels ont des équipementiers qui fournissent le matériel. On vend un produit», affirme Damien Flacelière, qui compte bien se rapprocher des propriétaires… et pas seulement. « Le scanner apporte de nombreuses données sur la morphologie du cheval. Cela intéresse aussi les vétérinaires et les généticiens », précise le directeur général, qui travaille avec le Cadre Noir de Saumur.

Le fourgon mobile devrait aider MSC Scanning à se développer. De 5 500 euros pour une selle et son jeu d’inserts avancés à un peu moins de 800 euros pour des amortisseurs plus grand public, l’entreprise de Reux veut dialoguer avec l’industrie. Des selles, ou encore… des semelles orthopédiques pour chevaux. Numérisation et impression 3D jusqu’au bout.

 
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