Alors qu’une rave party se déroulait dans la nuit de samedi à dimanche, près de Rennes, en Ille-et-Vilaine, quinze participants ont été légèrement blessés lors d’affrontements avec des voyageurs.
Quinze participants à une rave party illégale au sud de Rennes ont été légèrement blessés, dont huit ont été transportés à l’hôpital dans la nuit de samedi à dimanche, lors d'”affrontements” avec des “habitants”, notamment des voyageurs habitant juste à côté, a-t-on appris auprès des pompiers. et la préfecture.
Arrivés vendredi soir, environ 3.000 personnes ont participé à une rave party dans un entrepôt désaffecté de Brie (Ille-et-Vilaine), situé en bordure de l’autoroute Rennes-Angers, malgré une interdiction préfectorale, indique la préfecture.
“Dans la nuit, des affrontements ont éclaté entre ravers et riverains, nécessitant une forte mobilisation des services de l’Etat”, explique le communiqué.
Selon le capitaine des pompiers Julien Valdenaire, commandant des opérations de secours, les premières altercations entre des fêtards et un groupe de voyageurs habitant à côté du hangar ont éclaté en début de soirée. “Cela a dégénéré” dans la nuit et “les gendarmes sont intervenus pour éviter que cela ne fasse de nombreuses victimes”, a-t-il expliqué à l’AFP.
Il a cité des « lancers de projectiles » et des « pierres », ainsi que l’utilisation de « battes de baseball ». Plusieurs véhicules ont été endommagés, dont des pare-brise brisés, ont expliqué les participants.
Au total, 15 personnes ont été légèrement blessées « dont 8 hospitalisées », a précisé la préfecture en fin de journée.
200 agents de l’Etat mobilisés
Le nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine, Amaury de Saint-Quentin, “a fermement condamné tous les actes de violence survenus dans la nuit, et rappelle à chacun sa responsabilité”.
Jusqu’à 120 pompiers et environ 80 gendarmes ont été mobilisés dans la nuit. Un poste médical avancé a été installé à proximité des lieux pour soigner les blessés.
Les organisateurs ont arrêté la musique vers 1 heure du matin, mettant ainsi un terme à la rave. Le calme est revenu à l’aube et les ravers ont progressivement quitté le site dans la journée.
Thomas, 22 ans, dormait dans sa tente installée sur le parking devant le hangar lorsqu’il a été réveillé en pleine nuit.
“Ils nous ont lapidés pour nous faire sortir du hangar, il y a eu un projectile, genre cocktail Molotov, qui est passé au-dessus de ma tête”, a-t-il raconté à l’AFP.
Les organisateurs de la rave sont alors intervenus au micro pour arrêter la musique, ajoute Malou, 22 ans. « Ils ont bloqué le hangar pour nous enfermer à l’intérieur. Ceux qui étaient dehors ont été lapidés.» Selon Pierre, 25 ans, « les gitans avaient prévenu les organisateurs à l’avance en leur disant : ‘si vous êtes encore là samedi soir, nous allons tout détruire’ ».
Les voyageurs voulaient « protéger leurs enfants »
Selon un homme se présentant comme membre des Gens du voyage et habitant à proximité du hangar, « une dizaine » de personnes de sa communauté sont intervenues « pour protéger nos enfants ».
“Nous avons trouvé une seringue dans notre jardin, ce n’est pas seulement à cause de la musique”, a-t-il expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat.
Dans un communiqué diffusé en début de soirée, la préfecture a indiqué que la police avait prononcé plusieurs amendes, dont 479 amendes pour participation à une manifestation interdite et 34 amendes forfaitaires (AFD) pour détention de stupéfiants.
Ces contrôles « ont également donné lieu à deux interpellations suivies de mesures de garde à vue », précise la préfecture. De plus, le matériel de sonorisation utilisé pour la rave a été saisi.
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