Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce dimanche 3 novembre, en majorité antillaise, alors que le mouvement qui secoue la Martinique depuis début septembre ne s’est pas éteint, malgré un accord conclu entre élus, acteurs économiques et l’Etat sur la baisse de 20% les prix de 6 000 produits vendus dans les supermarchés. Les manifestants réclamaient l’alignement des prix sur ceux de la Métropole, à l’appel des dirigeants du mouvement martiniquais, venus chercher du soutien en France.
« Rien pour eux. La colonisation nous a déjà tout pris. Là, c’est bon, c’est fini », scande un manifestant.
La foule est vêtue de rouge, couleur du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), le collectif à l’origine du mouvement contre la vie chère en Martinique. Une couleur de colère qui touche aussi les Antillais de France métropolitaine, solidaires de leurs familles, mais aussi directement touchés par les tarifs appliqués outre-Atlantique.
Miguelle est originaire de Martinique. Pour ce quinquagénaire, la diaspora doit se faire entendre. ” Parce que nous sommes assez nombreux. On pourrait remplir un département, même comme celui de la Martinique. Maintenant la question que l’on se pose est : sommes-nous vraiment français ? Lorsque vous souhaitez envoyer un colis par la poste, vous payez comme si vous l’envoyiez à l’étranger. Ils veulent nous taxer les billets d’avion, c’est inacceptable », toi Miguelle.
Un combat porté aux fenêtres du ministère de l’Outre-mer.
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