Le téléfilm Seulréalisé par Pierre Isoard d’après un scénario co-écrit avec Julien Guérif, retrace l’incroyable aventure d’Yves Parlier lors du Vendée Globe en 2000. Cet épisode mémorable, désormais gravé dans la légende de la course, raconte comment Yves Parlier, après avoir subi un démâtage en pleine mer, parvient à le réparer lui-même et à terminer la course. Cette histoire, véritable démonstration de courage, d’ingéniosité et de sang-froid, a marqué à jamais l’histoire du Vendée Globe et a valu à Parlier le surnom de « l’extra-terrestre ».
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Dans ce rôle exigeant, Samuel Le Bihan incarne Yves Parlier. Le film Seul sera diffusé pour la première fois en Belgique le 3 novembre 2024 sur La Une, puis en France le 4 novembre 2024 sur France 2.
Le film Seul s’inspire du livre d’Yves Parlier, Robinson des mersdont les auteurs ont acquis les droits pour en faire une adaptation cinématographique. Nous avons rencontré Pierre Isoard, réalisateur et co-scénariste, qui nous raconte son parcours créatif autour de ce projet.
Est-ce un projet que vous portez depuis longtemps ?
Pierre Isoard : « Oui, l’envie de raconter l’histoire d’Yves Parlier remonte à loin. J’ai été captivé par son aventure que j’avais découverte à la radio en 2000. A l’époque, il y avait peu d’images, mais des photos publiées dans Paris Match qui alimentaient aussi mon imaginaire. Depuis, je rêve d’en faire un film, même si beaucoup disaient que ce serait impossible. Finalement, grâce à une équipe talentueuse, très compétente et créative, nous avons pu relever le défi avec un budget modeste. »
Avez-vous modifié certains éléments de la réalité ?
Isoard explique avoir apporté quelques ajustements au scénario de l’histoire tout en restant fidèle à l’esprit de l’aventure : « J’étais très attaché à l’authenticité de l’histoire d’Yves. Toutefois, pour captiver le public, certaines scènes ont dû être adaptées. Par exemple, ces marins aguerris montrent rarement leurs émotions, mais il me fallait explorer les moments de vulnérabilité du personnage pour le spectateur. Je voulais aussi que le film ait une signification plus universelle, un parallèle avec notre époque moderne, où malgré la technologie, nous manquons de compétences de base, comme la pêche. Cette aventure est une leçon de résilience face à la nature, un rappel de ce qui compte vraiment. »
Pour des raisons techniques et budgétaires, certaines scènes ont été repensées : « Yves a rencontré beaucoup de difficultés, il s’est même échoué à un moment donné, mais il nous était impossible de dépendre de la marée pour des raisons budgétaires. J’ai donc remplacé cette situation par une scène où il laisse tomber sa scie et doit la récupérer, illustrant ces moments où il aurait pu abandonner. Le film se concentre sur l’essentiel de son voyage, tout en restant visuellement fidèle aux détails de son quotidien, comme le radeau ou la canette. Nous sommes même allés jusqu’à utiliser l’appareil photo et l’objectif vintage du photographe Thierry Martinez qui nous l’a gentiment confié. »
Pourquoi avez-vous inclus une assistance au skipper dans le film ?
Pierre Isoard précise cet aspect du scénario : « En discutant avec Yves, j’ai pris quelques libertés avec le règlement du Vendée Globe. Dans le film, son équipe lui fournit des informations météorologiques et des détails sur les autres concurrents, ce qui n’est en réalité pas autorisé. J’ai fait ce choix pour permettre aux spectateurs, qui ne connaissent pas forcément la voile, de mieux suivre l’aventure. J’ai toutefois veillé à intégrer ces éléments avec discrétion. »
Les vraies photos
Ce film rend hommage à l’incroyable parcours d’Yves Parlier tout en rendant accessible au large public, un subtil équilibre entre fidélité historique et narration cinématographique.
Les scènes de mer, au large, ont été tournées près des Sables d’Olonne. Le tournage, qui s’est déroulé principalement aux Sables d’Olonne, s’est déroulé du 17 avril au 19 mai 2023. Plusieurs lieux ont été utilisés comme Port Olona, le Palais des Congrès Les Atlantes, les rues des Sables et des habitations privées. Le bateau servant de support principal à cette unité est l’Imoca du skipper belge Denis Van Weynbergh (avec lequel il prend le départ du Vendée Globe 2024 !). Les vues de mer ont été tournées au large des Sables d’Olonne. Pour illustrer le Cours PC, la fonction du capitaine du port de plaisance de Jard-sur-Mer a été reprise. Le lac du Jaunay et le village de La Chapelle-Hermier ont également servi de décors au tournage de quelques scènes.
Après Les Sables d’Olonne, c’est au K3 de Lorient La Base et à Blavet que l’équipe du film a trouvé les décors parfaits pour recréer les paysages néo-zélandais de l’île Stewart, où Yves Parlier avait fait escale. La logistique de cette production a été assurée par Défi Océanune entreprise lorientaise spécialisée dans le nautisme. Pour recréer les conditions du tournage, Défi Océan a mis en place des infrastructures techniques, dont des coffres sur le Blavet, 28 mètres de ponton flottant, ainsi qu’une équipe de plongeurs et marins professionnels pour garantir la sécurité et l’authenticité des scènes maritimes.
Réalisateur : Pierre Isoard
Scénario : Julien Guérif et Pierre Isoard
Production: Patrick André
Production companies: High Sea Production and France Télévisions
Durée : 90 minutes
Distribution :
Samuel Le Bihan as Yves Parlier
Anne Suarez as Isabelle Parlier
Clément Bresson as Stéphane
Anaël Guez as Agathe
Frédéric Bocquet as Philippe Jeantot
Thomas Favre as Guy Parlier
Elsa Bodineau as Nicole Parlier
Raphaël Romand as Yves Parlier (young)
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