Par
Antoine Grotteria
Publié le
2 novembre 2024 à 19h46
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Une population qui continue de diminuer et de vieilliravec un niveau de vie élevé mais marqué par de fortes disparités. Voici le tableau peint par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (Insee) des habitants de Paris. Dans un rapport publié jeudi 31 octobre 2024, l’institution chargée de produire des statistiques officielles décortique les grands marqueurs démographiques et socio-économiques de la capitale.
Un lent déclin démographique
Et comme des rapports récents, le nombre d’habitants continue de baisser lentement. En tout, 2 087 000 personnes vivent à Paris, soit une baisse de 45 500 âmes par rapport au dernier recensement, en 2021. Malgré une timide éclaircie au début du XXIe siècle, la population parisienne diminue de 0,6 % en moyenne par an depuis Années 1950 et 1960. La Ville Lumière souffre toujours d’un solde migratoire déficitavec plus de départs que d’arrivées.
Les Parisiens ont également un profil moyen plus âgé. Selon l’Insee, 23 % les résidents ont plus de 60 anssoit deux points de moins que la tranche de 15-29 ans. Des chiffres qui démontrent un double phénomène. La capitale reste un lieu privilégié pour les étudiants et les jeunes professionnels, mais sa population vieillit, suivant une courbe qui suit la tendance nationale. Au bas de l’échelle démographique, les jeunes moins de 15 ans représenter 13 % de la population parisienne, soit cinq points moins que la métropole du Grand Paris.
Bassin d’emploi très qualifié, la capitale est surreprésentée par cadres actifs et professions intellectuelles supérieuresavec 49,9 % de l’emploi total, contre 37,2 % dans le Grand Paris et 19,1 % en France. Plus de la moitié des habitants de Paris ont un diplôme supérieur à un baccalauréat + 5. Dans le même temps, les salaires sont les plus élevés de tout le territoire national. La moitié des Parisiens perçoivent 2 480 euros par mois, et l’autre moitié est en dessous de cette médiane.
Cependant, la répartition des niveaux de vie reste très disparate. Avec 15,6 % des ménages vivant avec moins de 1 150 euros par mois, le seuil de pauvreté est légèrement supérieur à la moyenne française (14,9 %). Comme l’Insee l’avait déjà montré en 2017, les poches de pauvreté se concentrent dans le nord, le nord-est et l’est. Les 18e, 19e, 20e et une partie du 13e arrondissement sont particulièrement touchés.
De sombres perspectives
Pour l’Insee, la dynamique démographique pourrait se consolider d’ici le milieu du siècle grâce au vieillissement de la génération des baby-boomers et leexode progressif des habitants. La population approcherait alors la barre des 2 millions. Cela constituerait un tremblement de terre à l’échelle de l’histoire. La capitale n’est plus descendue en dessous de ce seuil depuis la fin du XIXème siècle.
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