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Les salariés de 3 Picardie en grève lundi 4 novembre

Un an après le mouvement social qui a perturbé, pendant des semaines, le journal télévisé de 3 Picardie de midi (ICI 12/13) et du soir (ICI 19/20), une nouvelle grève est annoncée lundi 4 novembre pour une durée de 24 heures. .

Cette fois, les syndicats (CFDT, CGT, FO, SNJ et SUD), réunis en intersyndicale, se mobilisent contre le projet de déploiement de la marque ICI (propriété de Radio France qui gère les radios France bleu) au détriment de l’histoire du nom France 3. La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, et son homologue de Radio France, Sibyle Veil, ont annoncé en octobre 2023 l’éventuelle union de France 3 et France Bleu sous la marque « ICI », renforçant ainsi la coopération illustrée notamment par les matinales communes lancées en 2019. Cette évolution sera visible de 6h30 à 14h15, lors du journal télévisé (JT) « ICI » 19/20 et pendant le week-end régional et la deuxième partie de l’émission. émissions du soir.

« Depuis plus de cinquante ans, le 3 fait partie du patrimoine national. Dans l’esprit des Français et dans l’imaginaire collectif, la télévision régionale est soutenue par le chiffre 3. D’abord avec FR3, puis avec France 3. Pour la direction, tout cela ne compte pas. Elle a choisi de supprimer cette référence à la troisième chaîne régionale dans tous les programmes régionaux, en la remplaçant par un adverbe insipide et passe-partout. », déplore l’intersyndicale qui réclame l’abandon du projet, la diffusion des programmes régionaux sur France 3 sous la « marque » France 3 et non ICI, le maintien du site Internet au sein de France Télévisions ou encore l’arrêt de la publication sur le site Internet de France Télévisions. site francebleu.fr.



“France 3 existe toujours”

Ce dernier point est important, l’intersyndicale voit, en effet, dans le déploiement à l’antenne du logo « ICI » un premier pas vers une fusion entre la troisième chaîne du Réseau et les radios France bleu. L’intersyndicale France 3 craint « développement de filiales hors sociétés mères, avec des conséquences sociales très importantes pour les salariés et pour l’emploi, notamment pour les jeunes ».

Mercredi, lors d’une conférence de presse, Philippe Martinetti, directeur adjoint des antennes et des programmes chargé de l’offre locale de France Télévisions, a tenté de désamorcer la situation, en promettant que le logo France 3 serait toujours présent après janvier sur les tranches nationales. “ France 3 existe toujours », a-t-il insisté. “ Mais on pousse le curseur un peu plus loin » sur la régionalisation de son offre avec le label « ICI ».

Chez France Bleu, nous partageons la même « inquiétude »

Du côté de France Bleu, nous partageons la même inquiétude, celle d’une fusion qui ne dit pas son nom et qui entraînerait inexorablement une restructuration marquée par des suppressions d’emplois (notamment des duplications au niveau des sites internet). C’est en tout cas la crainte de la CGT, qui indique qu’elle n’appelle pas à la grève ce lundi mais n’exclut pas un mouvement dans un avenir proche.

« Il n’y a pas de préavis de grève déposé lundi chez France Bleu comme c’est le cas chez France 3, mais une majorité de nos salariés sont très inquiets de voir se concrétiser l’arrivée d’ICI. Une arrivée mal vécue et mal comprise, même si le gouvernement actuel annonce vouloir imposer davantage de coupes dans les budgets des sociétés publiques de radiodiffusion. Pour CGT Radio France, ICI est une gabegie financière qui pourrait nuire gravement à la chaîne France Bleu, sans compter la perte de notre identité et la confusion qu’elle va créer pour nos auditeurs. », Indicates Céline Autin, CGT France Bleu union representative.

« Nous ne travaillons pas de la même manière, nous ne traitons pas les mêmes sujets, il est incohérent, sous couvert d’économies, de nous réunir sous une même maison. », confie un salarié de France Bleu sous couvert d’anonymat.

France

 
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